lundi, 28 juin 2010
LA NUIT N'EST JAMAIS COMPLETE
Magritte, L'empire des lumières II, 1950 La nuit n’est jamais complète, dit-on, Elle l’est même de moins en moins en ce mois de juin. C’est d’abord le crépuscule qui s’étale en stridulant, Il ne veut pas lâcher prise le bougre. Et puis le réverbère prendra le relais, Presque trop tôt, Quasi inutile sur son premier quart. Sur sa face, Les traits altiers de ceux qui se savent immuables, Froidement il accomplit sa tâche. Pourtant à la révérence du réverbère, Avant qu’aujourd’hui ne se défasse en demain, Après extinction de la dernière fenêtre Elle se gaussera, la nuit,...