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Je dis : nuit, et le fleuve des étoiles coule sans bruit, se tord comme le bras du laboureur autour d’une belle taille vivante.
 Je dis : neige, et les tisons noircissent le bois des skis.
 Je dis : mer, et l’ouragan fume au-dessus des vagues, troue les falaises où le soleil accroche des colliers de varechs.
 Je dis : ciel, quand l’ombre de l’aigle suspendue dans le vide ouvre les ailes pour mourir.
 Je dis : vent, et la poussière s’amoncelle sur les ailes, ensevelit les bouquets de perles, ferme les paupières encore mouillées d’images de feu.
 Je dis : sang, et mon cœur...

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