mercredi, 18 avril 2012
Aujourd'hui, ça n'aurait pas dû se passer comme ça.
17/366 J'aurais dû emprunter la ruelle courte et dodue. Machinalement, accablée par la morne journée et la perspective d'un triste lendemain, j'aurais dû porter mon pied sur son pavé. J'aurais tressailli, attentive à ce qui se serait passé d'extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m'aurait envahie, isolé, sans la notion de sa cause. II m'aurait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire... Mais c'était sans compter que la dite ruelle était barrée et échafaudée.