LES MYSTÈRES D'HARRIS BURDICK (5)
vendredi, 14 mars 2008
ECHEC À VENISE
C’était l’été, il faisait beau et très chaud. Un gigantesque paquebot naviguait paisiblement en pleine mer. A son bord, des touristes entassés tentaient de se frayer un chemin jusqu’à la piscine.
Au même moment, à Venise, les rues étaient désertes. Les gondoles vides étaient arrimées le long des quais, le canal semblait inanimé comme si tout le monde restait chez soi pour s’abriter de la chaleur assommante.
Depuis sa cabine, le commandant du paquebot s’exclama :
- Quel temps ! Avec cette mer d’huile nous arriverons rapidement à destination! Et encore plus vite si nous accélérons un peu la cadence !
L’équipier n’eut pas le temps de répliquer, le paquebot se mit à accélérer de plus en plus, poussé par une force gigantesque ! Soudain l’équipier s’écria stupéfait:
- Commandant ! regardez, droit devant !
Il était trop tard. Même en faisant machine arrière de toute sa puissance le paquebot s’avançait de plus en plus dans le canal. Le pire allait arriver !
Tout se passa très vite. Le ciel s’assombrit d’un coup et le paquebot vint s’encastrer violemment dans le canal détruisant tout sur son passage.
Le commandant eut tout juste le temps d’hurler :
- Oh non ! catastrophe !
C’est alors qu’un cri retentit :
- Ah ! Arthur, mais qu’as-tu fait ? La maquette pour mon stage d’arts plastiques, tu as tout détruit! C’est la chaleur qui te rend fou ? Tu n’as rien d’autre à faire de tes vacances ?
Arthur bredouilla timidement :
- Mais Marie, excuse moi, je…je ne voulais pas, j’étais le commandant et je faisais une croisière et…
- Je ne veux pas le savoir, je vais le dire aux parents, tu vas voir ! pesta sa sœur.
C’était l’été, il faisait beau et très chaud. Marie partit en claquant violemment la porte.
2 commentaires
très bonne surprise, le moins qu'on puisse dire c'est qu'on ne voit rien venir (encore une blague qui part en quenouille...). J'ai beaucoup aimé ton texte Julie.
Julie : super ton texte, j'ai apprécié de pouvoir le lire.
Ces illustrations sont vraiment sympa et permettent de laisser voguer notre imagination au grès des canaux, des livres et des ports... Les textes ne sont pas que beau, on sent aussi qu'il y a une certaine recherche pour leur donner un rythme qui ne soit ni lent, terne ou plat. Je vous livre ainsi ma pensée, prenez-en soin !!!
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