BON OU PAS BON
jeudi, 29 octobre 2009
11h24, terrasse d'un café, gare de Lyon.
La moitié d'une heure avant de monter dans un TGV. Dans mon sac, Hôtel Hilton. Ce matin, je l'ai pris sans conviction. Comment l'accorder avec le fracas du paysage propulsé contre la vitre tout à l'heure? A l'intérieur du café, un homme est là, depuis longtemps à en juger par le nombre de feuillets répandus sur sa table. Son regard semble chercher par intermittence l'inspiration autour de lui. Nos regards se croisent, je connais ce visage, cheveu ras, carrure carré (sic) d'un homme entre deux âges. Connection google-images sur mon portable, recherche photos François Bon. Au cheveu frisé et aux lunettes rondes près, on y est presque. Pourquoi n'est-il pas encore possible de prendre quelqu'un en photo, de la balancer sur le net en une recherche google-nom? Je règle ma consommation, résignée à ne pas percer le mystère. L'amie qui m'accompagne ne se décide pas si facilement à abandonner la partie. Elle veut nettoyer son coeur, elle part le lui demander.
Résultat: s'il griffonne autant de pages, c'est qu'il a des démêlés avec la justice. Rendez-vous est donné à cette même terrasse dès qu'il aura écrit son premier roman.
Joli scénario pour un François Bon qui aurait voulu passer incognito...
2 commentaires
Dans votre sac, une savonnette de l'Hôtel Hilton ou le roman de Bon "L'Incendie du Hilton" ?
@ Ch. Bohren je vais vous passer un savon si vous avez réellement pu concevoir la première éventualité!!
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