Enlèvement avec rançon
mardi, 05 avril 2011
Le prix inter, c’est reparti ! Cette fois-ci je m’y tiendrai. Laisser sur mes îles des traces de lecture des dix romans sélectionnés !
Comme chaque année, je suis allée rafler à la médiathèque les titres disponibles et réserver tous ceux qui étaient déjà empruntés. Revenue avec le roman de Ravey et celui de Mathieu Lindon.
Enlèvement avec rançon, Yves Ravey, Les éditions de Minuit
La phrase est brève, hachée, faussement simple, sans cesse recommencée. Le scénario semble contenu dans le titre Enlèvement avec rançon. Et reviennent à la mémoire quelques romans noirs.
Pourtant tout se joue ailleurs, on en est sûr : Max et Jerry. Deux frères. L’un, Max, fidèle et encombré de sa fidélité : les fleurs déposées sur la tombe du père, la mère coupée de sa mémoire dont il prend soin en pointillés obligés, les vingt-deux ans passés comme comptable dans une entreprise d’emboutissage. L’autre, Jerry, que rien ne semble rattacher à rien : revenu de l’autre côté de la frontière après des années passées en Afghanistan, dans sa poche, une arme israélienne et son assurance arrogante.
Max et Jerry, donc, comme il y eut Caïn et Abel. Et l’on attend le fratricide inévitable avec pour toile de fond l’enlèvement de Samantha, la fille de Salomon Pourcelot, le patron de Max. On se félicite même d’être un lecteur aguerri quand cela arrive enfin.
Force est alors de reconnaître qu’aveuglé de notre arrogance assurée, il faut reprendre la lecture à la première page et retrouver tout ce que nous n’avions su voir…
2 commentaires
Ah, c'est bien, je vais suivre ces chroniques de tout près, n'ayant pas le temps de lire tous ces beaux romans. merci la bacchante.
Dernière ligne, il ne me reste qu'à relire le début!
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