Aujourd'hui que reste-t-il.

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Les vaillantes tours d'hier me semblent bien plus fragiles sous cet angle-là. Ephémères, elles l'ont peut-être été, la première marée de faible coefficient les aura balayées. Métaphoriques, elles le sont sans aucun doute...
Voilà plusieurs semaines qu'avec quelques collègues utopistes dans l'âme et l'esprit, je monte une classe de 6ème quelque peu particulière pour l'année prochaine, la 6ème biogeste. Nous avons le désir de les ouvrir aux choix de développement durable du territoire Seine-Eure, non pas comme de simples spectateurs confinés dans les gradins mais avec ce désir de les faire monter sur scène. Dans la foulée, il nous a semblé logique d'abandonner le système d'évaluation par notes et de monter des projets regroupant toutes les disciplines, je vous épargnerai notre jargon éduc. nat.! Dans la ligne droite suivante, nous avons déposé notre projet auprès de la cellule innovation du rectorat, d'heures nous avons besoin pour nous concerter et pour remettre sur pied les élèves les plus fragiles.
La réponse est tombée, ce matin. L'argumentaire que j'ai lu émane d'une conseillère de l'inspecteur chargée de la dite cellule et suinte la mauvaise foi entre chaque ligne. C'est non et la vrai raison est que la cellule innovation ne dispose d'aucun moyen, et pour cause les caisses sont vides.
Que reste-t-il de l'éducation nationale, aujourd'hui? De grands textes ambitieux et rien pour les mettre en pratique. Quant à mon projet, une tour de sable qui attend la marée... Amertume.