Aujourd'hui pour ligne d'horizon.
jeudi, 27 septembre 2012
180/366
Cette semaine, je réfléchissais avec H. sur une série de tableaux qu'il devait présenter en cours: déclinaison variée du Déjeuner sur l'herbe de Manet, de la provocation de Picasso à celle de Klein. Comparaison de la profondeur de champ. Et soudain cette interrogation commune: quand dans nos journées nous est-il donné de voir la ligne d'horizon? J'habite en haut d'une colline et ma salle de cours donne sur de vastes champs: sérénité incomparable assurée. H. vit dans une maison tout en longueur et le mur qui délimite l'étroit terrain n'est pas loin de la fenêtre de la cuisine.
Hier soir, je conduisais H. et ses deux frères à la maternité d'Elbeuf. Leur petite soeur venait de naître. Pour y aller, j'ai choisi la route qui traverse la forêt de Bord: en haut de la côte, à mi-parcours, l'horizon s'est soudain dévoilé en une ligne parfaite et au-dessus les nuages gonflés de pluie et de soleil rivalisaient d'imagination pour saluer notre passage.
8 commentaires
je suis passée, par cette côte il y a peu..les horizons varient..heureusement.
La biquetterie est juste en face. Fais un détour la prochaine fois.
Tu as parfaitement raison… de moins en moins de personnes peuvent voir la ligne d'horizon. Nous pensons bien sûr aux citadins des grands villes… Du coup leur regard est trop souvent bétonné.
Je ne saurais plus vivre sans cette ligne à portée de regard.
Tu habites pourtant une région assez plate non ?
Ta géographie normande ignorerait-elle les coteaux de Seine?
J'ai la chance d'habiter en haut d'une colline et pourtant je ne vois jamais l'horizon, trop d'obstacles : collines montagnes.
La sensation d'habiter en haut rend l'ouverture du jour plus douce.
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