Aujourd'hui une personne insignifiante. Vraiment?
samedi, 10 novembre 2012
224/366
Alabama blues. Je pressens en ouvrant le dernier roman de Maryvonne Rippert que le chemin depuis Métal Mélodie n'a pas été de toute quiétude. Faut dire que sa Mélodie avait raflé tous les prix de littérature jeunesse, avec une évidente impertinence. Laissant son auteure étonnée. J'imagine que certains soirs, on doute de trouver la blue note pour le suivant.
Alabama blues, ce sont Les Chics Types qui lui ont apporté l'idée de départ -créer un roman avec sa B.O., à huit mains- sur lequel elle a tissé sa trame.
Alabama blues. Aux premières pages, je ressens le même désappointement qu'avec Métal Mélodie. Les personnages sortent très vite des coulisses. Une fois encore, elle prend le risque qu'on ne s'y attache pas. Ceux-là trouveront-ils le tempo pour former The Band? Lou, le gamin désorienté qui oscille entre ses familles recomposées, Lou la gamine qui menace de réduire en poussière le dentier du premier qui l'importunera, Les Chics Types qui répètent à la MJC et Dexter. Dexter, le joueur de jazz de la place de Paris. Dexter, le survivant d'une Louisiane engloutie par l'ouragan. On sent bien que sa présence a un sens. Qu'à ses côtés, il n'est pas possible de s'obstiner dans ses certitudes et ses désespérances. Il faut aller de l'avant, trouver sa note. A ce moment-là, les réticences des premières pages se sont évanouies et on aimerait que la lecture dure un peu plus qu'une matinée passée sous la couette alors que des trombes d'eau s'abattent sur les carreaux.
9 commentaires
la vie est parfois plus métal que mélodie. j'aime beaucoup la photo j'en ai fait une qui lui ressemble près de La Flêche..on dirait vraiment le même endroit.
Parfois la vie n'est pas aussi triangulaire que la photo voudrait nous le faire croire.
Ces champs-à se trouvent sous les rochers du parc à Clécy.
Eh oui, pas facile de trouver la blue note... Pas facile d'écrire, non plus...
J'aime ces personnages "bogue de châtaigne", épineux, douloureux qui peu à peu s'apprivoisent. Ils viennent s'apaiser à mes romans. Quel que soit le genre, la classe d'âge visée, ils arrivent, avec leurs soucis, leurs chagrins...et souvent ils se confrontent à des douleurs bien plus énormes, et l'empathie les fait grandir.
C'est peut-être pour cela que j'aime autant écrire pour les adolescents.
Merci Béa pour cette belle chronique.
Bigre, j'ai perdu le rythme et me voilà sur les marches du Grand Palais, Hopper Obama Alabama, à chercher quel nom de cinq syllabes fera la une de ta 225e ! J'aime la couleur des champs.
Un mot de cinq lettres: tu te mets à rajouter une contrainte à la contrainte!!!!
Moi aussi, j'aurais aimé rester quelques heures de plus avec ces personnages ! Joli billet
Il va falloir convaincre Maryvonne de s'attaquer à "Alabama Blues 2" :)
Oh non. ni tome 2 ni saison 2. Il se suffit à lui seul.
Une suite? Dans tes rêves, Dric ^^
Les commentaires sont fermés.