Sale coup de l'état sur la Ferme des Bouillons (2)
lundi, 24 août 2015
Dimanche 23 août, ciel de pluie, précipitations denses et continues
Que cela ne nous empêche pas de rejoindre trois cents autres citoyens à la grande marche festive pour la libération de la Ferme des Bouillons, de la place St Marc au campement improvisé devant la Ferme. Chemin de choix avec quelques étapes incontournables.
1ère étape, le siège du P.S. à Rouen
Mi-août, la Ferme des Bouillons avait interpelé, dans une lettre, Laurent Fabius, président de la COP21 entre autres, afin qu'il engage la SAFER à préempter la Ferme. Aucun signe de l'état; l'ancien député de Seine-Maritime devait être pris par des affaires ô combien plus importantes : affaires étrangères et développement international ...
2ème étape, place de l'hôtel de ville de Rouen
Des banderoles sont laissées au pied de la statue équestre de Napoléon. Le bicorné aurait un jour dit : “Il n'y a que deux puissances au monde, le sabre et l'esprit : à la longue, le sabre est toujours vaincu par l'esprit. ” La journée allait se charger d'illustrer le propos.
Nous reprenons notre route en passant devant le palais de justice et par la place du vieux marché. On aurait pu rajouter un panneau sur le poteau : "Espace de la Ferme des Bouillons : occupé par les frères Mégard."
Notre chemin de choix continue par la montée vers le Mont-Saint-Aignan avec détour par la rue Edmond Mégard.
3ème étape, l'hôtel de ville de Mont-Saint-Aignan
Après trois heures de déambulation, nous sommes arrivés au chemin communal qui mène à la Ferme des Bouillons. La marche devait aboutir à un geste symbolique : accrocher aux clôtures disposées autour du site par les Mégard, nos messages, nos poèmes, racontant ce qu’est pour nous la ferme des Bouillons, les valeurs qui l’animent, notre dégoût devant les manoeuvres crapuleuses d’Immochan et de la Safer, devant la participation active de la préfecture.
3ème étape, le barrage des "forces de l'ordre"
Mains levées, nous leur avons présenté nos papiers et nous nous sommes avancés.
Aucune photo de ce qui a suivi. Gaz lacrymogènes et matraques qui s'abattent sur des citoyens non-violents. Fondu au noir. Carton rouge et un chant comme un hymne.
Est-ce parce que le bruit a couru dans les rangs qui venaient de se reformer que France 3 arrivait, que les forces responsables du désordre ont accepté de laisser passer une vingtaine de manifestants sur le chemin communal ?
4ème étape, les grilles qui emprisonnent la Ferme des Bouillons avec en arrière-plan les frères Mégard comme des fauves en cage.
A suivre ...
2 commentaires
Le monde me déprime, c'est un immense pré avec des milliards de moutons trop paisibles et abrutis par la couleur grise de l'herbe.
Faut pas se déprimer , faut se mobiliser, leur montrer qu'ils sont riches mais seuls et inutiles. La déprime devrait être de leur côté. Merci Bacchante et haut les coeurs!
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