Perdre la saison
lundi, 21 décembre 2015
Une fois encore nous y sommes : c'est le solstice d'hiver. A la fois, entrée dans l'hiver et dès demain, retour flegmatique de la lumière. Sauf que cette année, ça cloche, ça carillonne, ça sonne l'alarme.
Hier, malgré l'étroitesse du jour, on est partis randonner toute la journée, au-dessus de Beaufort-sur-Gervanne. Certes il y avait le GR commencé dans la pénombre, les flancs des montagnes gris-marron foncé comme une terre brûlée, les arbres entremêlant leur nudité, le silence entre nuages et terre, l'envol d'une buse et le retour entre chien et loup alors que ce n'est que l'heure du thé. Mais surtout, il y avait cette extrême douceur dans l'air comme un premier jour de printemps ; quand on sait bien qu'on met la polaire dans le sac à dos par précaution mais qu'elle y restera.
A la fin de la journée, la semelle fourbue et heureuse, assise à la terrasse du bistro du village sous les seules étoiles d'une guirlande de Noël, mon coeur s'est pincé. A la table d'à côté, deux anciens se disaient qu'il n'y avait plus de saisons.
6 commentaires
Même les oiseaux s'y perdent, chants au bout de la nuit.
Oui, il y a des violettes au jardin. Agréable mais inquiétant
et les capucines continuent de progresser le long du mur...
Une fin d'année en douceur, comment sera le début de la prochaine?
En attendant, profitons-en quand même!
Colo, j'ai un texte de Lydie Salvayre à t'envoyer, publié dans un recueil collectif. Je m'en occupe dès que je rejoins la biquetterie.
Que ta fin d'année soit en douceur.
Contente! merci d'avance.
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