Nénufar
mardi, 09 février 2016
Ils ont tous en une même cacophonie
crié à la catastrophe au blasphème au typhon
les bibliophiles et les philanthropes
les orphelins et les épitapheurs
les philosophes et les photographes
les physionomistes et les physiciens
les apostropheurs et les amphithéâtreux
les asphyxiés de l'asphalte et les atrophiés de l'oesophage
et même les prophètes camphrés
ils ont tous paraphé leur pamphlet
ah la diphtérie du nénuphar après métamorphose !
A la périphérie
de ce raffut je m'esclaffe
je m'en vais leur envoyer une soufflante à tous ces tartuffes,
les effilocher, les diffamer, tous ces bouffons bouffis
leur greffer un dictionnaire étymologique
Pfft, nénufar vient de l'arabo-persan
n'a donc aucune affinité avec le "ph" grec
c'est une bonne chose
qu'il ait retrouvé
son "f" faramineux !
8 commentaires
Il est bon que quelques fins lettrés rappellent ces points forts. Nénufar ne me gène pas comme presque tous passages du ph au f. En revanche l'accent circonflexe, s'il peut disparaitre sans problème dans rêve, c'est plus ennuyeux quand il a vertu de distinction. Etre est très bien sans lui, jeûne c'est moins sûr. Votre poème panflet est très bien en tout cas.
L'accent circonflexe marque encore nos imparfaits du subjonctif et se maintient pour marquer la distinction, Zoë.
Possible rebond avec Michèle Bernard :
https://www.youtube.com/watch?v=g7elAOw6Un4
Parfait rebond de la balle !
Merci, ô bacchante philomathe ou philomate !
Quel étrange matos ce serait, des mathes sans h !
Étranges ces trop fréquentes réactions anti-tout-changements... quand j'entends à la radio parler de chalenge plutôt que de défi, et parfois les deux accolés...
Le "chalenge" semble très anglais, néanmoins il vient de l'ancien français "chalonge". Les mots sont comme les hommes, ils partent en exil, puis reviennent si longtemps après qu'ils ont oublié leur exil.
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