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jeudi, 25 août 2016
Siena, août 2016
Ça se savoure comme une madeleine cette canicule normande. Je garde certes les portes de la biquetterie fermées pour travailler au frais. Mais quand cet aprèm', j'ai lancé un espresso italiano dans ma cafetière Bialetti, j'ai jeté un coup d'oeil à G. qui voulait dire, on va le boire dehors ? Ni une, ni deux, nous nous sommes installés en pleine fournaise, avec contentement. C'était l'Italie retrouvée, pour lui l'Ombrie, pour moi la Toscane.
© Pili Vazquez, Il cuore della città
Siena, août 2016
L'image qui est aussitôt remontée est celle de la Piazza del Campo, incurvée comme une vasque que n'inonderait plus que la lumière. Au fil des heures, la place prend même des allures de cadran solaire avec la Torre del Mangia dans le rôle du gnomon. Les touristes s'assoient dans son ombre et se décalent imperceptiblement, minute après minute, pour prolonger une fraîcheur toute relative.
© Pili Vazquez, Sol y sombra
Siena, août 2016
Via Banchi di Sopra, une femme tourne le dos à cet exode nonchalant. Son pas se hâte lentement. Il la ramène chaque fin d'après-midi au même endroit. Ce jour-là, elle est en retard. Via dei Rossi, celles qu'elle rejoint sont toutes installées depuis une bonne heure. Elles sont déjà dans le vif d'un sujet. Elle n'a pas pris sa chaise pliante et le rebord de la fenêtre qui est déjà pris. Rosmunda, une fois sa cigarette finie, ira lui chercher un siège. A Sienne, il n'y a que les touristes pour s'asseoir à même le sol.
© Pili Vazquez, Almodovaresque
Siena, août 2016
2 commentaires
Bonjour, je découvre votre joli blog en venant de chez Colo :-)
J'aime beaucoup la photo de ces dames paisibles ( cela me rappelle ma mère et ses amies dans le village de mon enfance).
Merci pour votre passage sur mes îles.
Effectivement rien ne semblait pouvoir troubler ces femmes.
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