Véloulipo
lundi, 01 mai 2017
Festival Terres de Paroles, c'est fini pour cette année. Mais quelle fin !
Cinq oulipiens, Jacques Jouet, Frédéric Forte, Eduardo Berti, Olivier Salon et Paul Fournel (par ordre d'apparition de gauche à droite sur la photo ci-dessous) ont débarqué en Normandie pour une virée véloulipienne sur l'avenue verte.
Monter sur son vélo
Rejoindre la voie verte
Pédaler quelques tours de roues
S'arrêter au premier banc
Laisser Eduardo Berti donner sa contrainte d'écriture
"Ecrire des haïkus"
Remonter sur son vélo
Pédaler, pédaler, pédaler lentement
Regarder, écouter, sentir
Laisser les trois vers apparaître
Pianoter sur son guidon 5,7,5
Descendre de son vélo
Ecrire, raturer et lire à haute voix
Recevoir la contrainte suivante
prendre le dernier vers de son voisin
en faire le premier vers du haïku suivant
- Je reçois donc en partage "Moi qui suis si fleur bleue". C'est joliment dit, d'habitude mes amis m'appellent l'utopiste. Puis "Bonjour souplesse". Beau détournement littéraire. Mais quand je me retrouve avec "Par les hommes-salade"...-
Demander à l'auteur de répéter
remonter sur son vélo
se demander quoi faire de ces hommes-salade
pédaler, pédaler encore plus lentement
essayer de gagner du temps
Descendre de son vélo
sans avoir trouvé les deux vers manquants
Regarder une oulipienne à genoux sur le macadam
Implorer l'inspiration
Remplir la page presque blanche
vous donner à lire l'ensemble...
-1-
Blancheur des pommiers
Le long de mon vélo, l’eau
Voyage de printemps
Entendu en pédalant la réponse d’un gamin à qui son père demandait de serrer à droite pour éviter une bande d’oulipiens pédalant à contre-sens...
- C’est difficile de rester toujours à droite !
- Faut voter Mélenchon !
-2-
Caresse des roues
Sur les courbes de la voie verte
Les saules nous saluent
-3-
A quoi pensent les saules
Penchés au-dessus du lac ?
A rire un peu plus
-4-
Moi qui suis si fleur bleue
Je n’ai pas vu une seule fois
Un champ de lin
-5-
Bonjour souplesse
Je compte les syllabes
Le nez au vent
-6-
Par les hommes-salade
Ils ne sont plus écoutés
Les vers de bitume
-7-
Ici je m’enivre
De l’oulipisme caché
En toutes paroles
1 commentaire
Je retrouve parfaitement l'ambiance de ce beau samedi. Toi, tu m'as donné ton champ de lin.
C'était beau tous ces doigts sur les guidons, qui scandaient 5/7/5.
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