Une bête au Paradis, Cécile Coulon
mercredi, 17 juillet 2019
Agapé
Festival des jardins, Chaumont sur Loire
Une bête au paradis, commencé un soir de juin et fini l'après-midi suivant au fond de mon hamac, juste avant de partir au Festival des Jardins de Chaumont sur Loire dont le thème cette année est "Jardins de paradis". J'avais même prévu un billet qui se serait appelé Un week-end aux Paradis.
Les jours qui ont suivi ne m'ont pas laissé l'espace pour écrire : l'année à finir, la suivante à projeter, mes jardins -celui devant la biquetterie et le potager derrière- à embellir pour qu'ils aient quand même une gueule de Paradis malgré la canicule, la table, le soir, qui ne désemplit pas, tout ce qui s'y est dit et qui emplit les pensées longtemps après, L'empreinte d'Alexandria Marzano-Lesnevich et les jours à Arradon.
Pendant tout ce temps, Une bête au paradis est resté sur le muret en briques de la cuisine. Chaque jour m'éloignant un peu plus de ma lecture. Qu'allait-il en rester?
J'ai gardé vide aujourd'hui, entre un retour et un départ; je me suis assise à la table de la cuisine; le roman devant moi. Il m'a suffi de le feuilleter pour que tout ressurgisse.
Le Paradis et sa fosse aux cochons. Attachés à ce lieu en un lien inextricable, Émilienne, ses petits enfants - Blanche, c'est elle la bête, et Gabriel puisque tout Paradis a son ange - et le commis Louis puisque tout Enfer a son cerbère. Gravitant autour, Alexandre, le conquérant du coeur de Blanche. Cela commence comme une tragédie antique avec un prologue où tout est dit : Blanche se tenant au milieu de la fosse à cochons, un bouquet de fleurs rouges à la main comme on se tiendrait devant une tombe. Reste à dérouler une machine implacable d'où ne surgira aucun dieu in extremis. La fatalité s'enfle et se gonfle d'autant plus que les personnages se pensent libres. Remarquable !
Chapeau bas, mamzelle Tête d'Or !
2 commentaires
J'ai enfin conquis ta caboche de lectrice je vais reprendre deux fois de la tisane
Détox ou gingembre ?
Ps : dans ma caboche, il y avait un coeur de pélican, un roi qui n'a pas sommeil et des ronces ! Certes aucune saison d'orage...
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