ECOUTER LES COULEURS
vendredi, 22 juin 2007
L’ami indien
Jean Touvet
Mouche, l’école des loisirs
Il est des petits bonheurs de lecture inattendus que l’on a envie de partager illico presto, histoire que l’on ait tous envie de se poser l’arrière-train sur une vieille voiture américaine toute rouge, pas trop amochée par le temps.
Comme ça, pour trois fois rien, juste pour écouter ce qui se passe, les couleurs et les odeurs, tout ce qui parle à la peau, tout ce qui bouge.
L’ami indien est de ceux-là : Jonathan a une conception des Indiens digne de l’âge d’or des westerns. Chevaux au galop, évidemment, tipis sous la lune, bien sûr, sans oublier le soleil masqué par la poussière soulevée par les bisons, comme de bien entendu ! Pourtant ce Québécois vit à la limite de la réserve de Chicoutimi. Le décor est en place pour que vienne le temps de la désillusion ! Le lieu, un car de ramassage scolaire, placez-y un jeune indien peu conforme et même en jean, au regard assez insistant pour qu’éclate ce cri outragé : « T’es pas un Indien, toi. Pas un vrai. »
Il peut toujours protester, le gamin aux stéréotypes emplumés, il vient de faire le premier pas sur cette route qui, de plume en galet, le mènera de l’autre côté, dans cet espace réservé où un grand-père regarde la terre autrement et l’Autre pour ce qu’il est vraiment.
A la chum qui a mis ces mots entre mes mains, mine et plume de rien...
3 commentaires
les voitures bleues, c'est mieux, non ?
;-)
Non non, les rouges vont plus vite, c'est bien connu !
en v'la un sur mes tablettes. A quinze ans, je me suis inventée un indien, moi aussi!
Les voitures les plus rapides, c'est les roses avec des étoiles vertes, comme dans "L'homme de Rio", d'abord.
Les commentaires sont fermés.