LA RIVIÈRE AU BORD DE L'EAU (1)
dimanche, 16 septembre 2007
Le mois de septembre va bon train et les rentrées ne s'épuisent pas. Pour celle du comité de lecture de la Bibliothèque Départementale de Prêt, nous étions de sortie au fin fond de la Normandie, dans un village qui aura bien des raisons d'ouvrir ses portes pour les journées du patrimoine, Saint-Eloi-de-Fourques*. Mais la porte que nous y avons poussée, ce jour-là, venait d'être calée dans les gonds d'une toute nouvelle bibliothèque.
A l'intérieur, au milieu de l'odeur du neuf et des livres jamais encore sortis de leurs rayons, paradait une exposition d'antiques buvards. J'ai un très vague souvenir d'avoir glissé sous ma main ces papiers encombrant l'espace de ma feuille. Pourtant je n'ai jamais connu la plume sergent major et ai appris mes lettres et mes mots avec un bic qui parfois ne glissait pas comme je le voulais entre les grains du papier. Qu'allait boire alors le papier buveur? La poussière de la récréation, les traces de la chocolatine sur le bout de mes doigts ou mon impatience d'apprendre à lire et à écrire?
Par contre, je ne me souviens pas que cet espace assoiffé ait aussi été un espace publicitaire.
Et la rivière dans tout ça? Bue par les buvards?
* Afin que votre cinéma mental ne vous entraîne pas dans un hors-champ et hors-sujet, je précise tout de suite qu'aucune rivière ne traverse ce coin de verdure où ne pousse d'ailleurs aucun frais cresson bleu non plus.
12 commentaires
Je me souviens d'un buvard publicitaire pour la vache qui rit.
Je me souviens des buvards qu'on utilisait pour étaler le crayon de couleur sur la feuille afin de ne plus voir les traces du crayon.
MOUCHERON: tu dois être d'une autre génération que la mienne!
Oui je pense une autre génération !!!
C’est bien connu, les buvards ont disparu avec l’avènement du bic, celui que tu dis avoir utilisé. Les années post-buvard !!!
Plus tardivement (à mon époque), les buvards sont réapparus, ils n’étaient plus du tout décorés, mais dans la pochette on en trouvait une dizaine, de couleurs différentes, leur utilisation avait littéralement changé.
Pour le buvard de la vache qui rit, je l’ai croisé il y a quelques temps chez un collectionneur de buvards.
J'ai bien connu les buvards pour étaler le crayon et pour essuyer la plume des stylos à cartouche d'encre qui coulait parfois.
Pour rester dans les souvenirs, je vois sur la photo un "Pierre et le loup" dans la caisse; un de mes tous premiers livres, illustré par Erna Voigt, qu'on m'offrit vers l'âge de sept ans :
http://www.priceminister.com/offer/buy/511999/Prokofiev-Pierre-Et-Loup-Livre.html
Et comme dirait Flaubert : "buvard épais couchez". ;-)
Le buvard me sert souvent, il évite de beurrer du
crayon partout, enfin, pas le crayon, mais le beurrage NOIR qui se colle sou-ournoisement sur le bord extérieur de la main droite, et qui s'étend, le salopard, sans faire de bruit, sur le blanc du papier: une MERDE!!!!
Le buvard sauve de ÇA!
Gloire au buvard!
Moucheron, moi qui suis un vieux machin-ayant-appris-à-écrire-au-pâté, pardon à la plume sergent major, le dernier buvard avec pub que j'ai eu, c'était avec une laitière dessus, je ne me rappelle plus la pub, mais la laitière avec sa "canne"à lait sur l'épaule , parfaitement.
Ours gris: c'est ça ton buvard ?
http://cgi.ebay.fr/BUVARD-COPELAIT-NAJOU_W0QQitemZ280153873763QQihZ018QQcategoryZ100561QQssPageNameZWDVWQQrdZ1QQcmdZViewItem
Ours gris: c'est ça ton buvard ?
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MICHELINE: Tu es définitivement notre fidèle tête chercheuse!
Micheline, non ce n'est pas ce buvard. Je trouvais "exotique" cette fermière portant ce récipient de cuivre sur l'épaule, la scène est encore devenue plus "exotique" lorsqu'on m'a dit qu'elle transportait le lait comme ça! dans mon coin, les vaches étaient traites à l'étable et le lait transporté dans seaux et bidons. Je me disais que les fermières normandes étaient sacrément balaizes en ce qui concernait l'équilibre.
Ours gris ; elle me plaisait assez cette laitière sur le buvard. Chez nous (j'ai pas connu) on transportait le lait dans des charrettes tirées par des chiens (comme on peut le voir sur les cartes postales anciennes très chères d'ailleurs.
http://perso.orange.fr/zeurg/cpa.htm?cpa_laitiere.jpg
La maîtresse des lieux se demande bien où coule sa rivière ;-)
Merci Micheline, Je n'en rajouterais pas une cuillère de plus, ça a l'air d'énerver la maîtresse des lieux, elle dit qu'on en s'occupe plus de sa rivière, elle n'avait qu'à pas parler de buvards. Je retourne dans ma tanière:(
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