BLUE NOTE
samedi, 22 novembre 2008
Je suis donc allée louer le pied de biche d'Ours Gris et m'emparer du Swing des marquises. Il trônait sur les ailes de l'oiseau lire, sans fanfare ni trompette. Je suis rentrée, one-step, two-steps. Je ne l'ai pas naïvement posé sur la table, une fois m'avait suffi. Celui-là, je serai la première à le lire! La semaine s'annonçait chargée, je l'ai planqué comme prévu sous une planche du parquet -il est vrai que la tâche fut nettement facilitée par l'outil de l'Ours!
Les jours qui suivirent furent noirs de la grève engagée -était-ce la trente troisième depuis huit ans?- des colères claironnées mais rien n'y fit. Nuits blanches et matins gris passés à lire le Swing, voici tout ce qui me restait pour égayer ces mornes moments. Dans ces pages, il y avait assez de bruits cuivrés pour oublier le pavé battu inutilement.
Il ne me reste plus qu'à entrer en Résistance...
2 commentaires
Ceux qui donnent leur nom aux outils, me laissent toujours une brouette pleine de points d'interrogations, un pied de biche est un outil galbé pour son usage, alors que le pied de cette gracieuse cervidée est pourvu d’une grâce difficile à représenter pour qui veut s’hasarder à le dessiner. On peut aussi l’appeler Pince monseigneur, ce qui me fait glousser, ah, empoigner un évêque par les pieds pour lui faire arracher des lames de parquet avec les dents! La brouette éthymologique est toujours pleine points d’interros…
Je découvre tous ces billets avec émerveillement ...c'est beau chez vous.
Les commentaires sont fermés.