VENT DU SUD
lundi, 27 juillet 2009
Il me faut quitter mes îles indigo quelques temps et rejoindre au plus vite Petite Terre. Là-bas, le roi est mort et tout dans l'air vespéral dit son chagrin. Brit, chargée d'années, m'attendra sans doute sur le rivage -peut-être l'avez-vous déjà croisée, vous aurez été marqués alors par les uh-uh qui ponctuent invariablement ses phrases. Elle ne sait pas encore qu'elle ne peut plus prétendre à plus d'éternité que le xéranthème. Elle est sans aucun doute entièrement responsable de tout ce qui se produit sur Petite Terre aujourd'hui -que pensait-elle qui pourrait se réaliser d'autre en agissant comme elle l'a fait?- sans parler du feu qui brûlera, de ceux qui demain auront aussi définitivement tourné la page. Qu'elle en soit remerciée, sans elle, ce voyage n'aurait pas lieu. Il sera là aussi, le Grand Conteur, l'air goguenard de ceux qui se réjouissent de tenir entre leurs mains des possibles à l'infini. Tantôt, il prétendra ne pas en savoir plus que ceux de Petite Terre, tantôt, il me happera hors de tout ce brouhaha pour me dévoiler le fond du décor.
J'aspire à un voyage long et tumultueux. En attendant, je laisse les loupiotes allumées et la porte entrouverte...
Le chagrin du roi mort, Mourlevat
Gallimard jeunesse
5 commentaires
Pour le voyage long et tumultueux, les pages qui vont suivre vont te guider dans un sacré périple...
A suivre...
merci pour votre visite et clin d'oeil pour ovide!!
en lisant ce texte je me réjouis de la qualité de la littérature jeunesse...je prends la référence..
Je finis à l'instant Le chagrin du roi mort.
Je serai bientôt de retour sur mes îles.
je trouve que la branchaphotophore de la photo est fabuleuse...
Un pur délice!
@MOUCHERON: je dirai même plus cette branchapalmophotophore est une merveille!
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