Aujourd'hui perte de.
lundi, 01 octobre 2012
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Hier, après-midi, je me suis allongée sur le banc, dehors, à côté du jardin des simples. Le soleil chauffait mon jean et mon squelette. Il semblait résolu à mettre un frein à l'automne. La vilaine toux qui me tient depuis quelques jours s’est estompée soudain. J'ai lu d'un souffle La princesse et le pêcheur de Minh Tran Huy. Touchée au milieu de la cible par ce roman qui entrelace conte et récit, en une frontière moins simple que celle désignée par les pages. Qui dit l’absence et combien on peut filer sa toile autour de l’attente.
J'ai ramené sur mes îles cet extrait...
« Dans la vie, on croise des gens précieux, qu’on voudrait garder toujours autour de soi, mais qui, pour des raisons qui ne tiennent ni à eux, ni à nous, sont forcés de s’en aller. Ce n’est pas qu’ils nous abandonnent de leur plein gré, ni que nous soyons coupables de n’avoir pas su les retenir, c’est juste que parfois il ne peut en être autrement. Il m’est arrivé de chérir profondément des êtres que j’ai perdus, et c’est peut-être pour cela qu’on écrit, pour les retrouver et cheminer, l’espace d’un instant à leurs côtés. Comme si rien n’avait changé. »
8 commentaires
Alternant l'humour et la gravité. L'un-e et l'autre nécessaires.
Quête d'équilibre.
mon ami que j'aimais
Photographier le monde, cela doit avoir la même vertu que l'écrire.
les simples pour soigner la toux, les livres pour vivre, et la toile pour s'entretenir.
C'est un excellent remède, effectivement. Ma toux fait moins la maline aujourd'hui. Je fais un tour sur mes îles, règle quelques affaires courantes et je poursuis ma lecture d'autobiographie des objets de Bon.
Soupirs...écrire pour les retrouver, sans doute.
Comme dans "Les passantes", à part qu'on a eu le temps de les chérir "pour de vrai". Me parle beaucoup cet extrait, merci madame Bacchante.
Avec plaisir, même si ce texte remue sans doute des choses qu'on croit avoir bien enfouies.
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