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lundi, 05 novembre 2012
Early sunday morning, Edward Hopper
219/366
Tôt, ce lundi matin. Nous avons décidé de tenter le coup. Remplir un thermos de café brûlant. Monter dans la voiture. Faire la route jusqu'à Paris. Arriver devant le Grand Palais longtemps avant son ouverture. Espérer être les premiers de ceux qui n'auront pas pris de réservations en ligne. Faute de places, faute d'envie de programmer jusqu'au moment où l'on pousse la porte d'une expo. Se poser sur les marches -dans le pire des cas, sur le trottoir- puis attendre. Attendre. Pour tromper l'attente, parcourir quelques reproductions dans un bouquin oublié par un ancien amant, amoureux d'Hopper. Voir les organisés arriver, leur billet déjà à la main, lâchant sur l'asphalte un regard dédaigneux pour la plèbe. Qui espère entrer. Avancer pas à pas jusqu'au guichet. Payer son billet puis entrer. Se dire dès le seuil de la première salle que ça ne s'accorde pas. Toutes ces vides solitudes hopperesques et cette cohue. Faire abstraction du monde et tenter quelques tête à tête pour de vrai avec des toiles. Eleven A.M. Compartiment C, car 293. Night window. Gas. Automat. House at dusk.
Ressortir en se disant qu'on aimerait y revenir par effraction, à une heure de la nuit où les réservations n'ont pas été encore inventées.
8 commentaires
Early Sunday or Monday morning, peu importe, les contradictions sont les mêmes, le plaisir identique.
L'artiste en vaut la peine.
Oh que oui!
Heureuse d'avoir pu voir cette expo malgré deux heures de file, ça en valait la peine.
Mais à mon avis les toiles de Hopper sont suffisamment éloquentes sans avoir besoin d'être "appuyées soutenues, expliquées" par un nombre d' oeuvres, démesuré, d'artistes qui l'ont soit influencé soit qu'il a côtoyés... Avant d'arriver finalement aux salles consacrées à Hopper, nous étions plusieurs à nous demander si nous ne nous étions pas trompés de palais d'exposition.
Artiste qui vaut vraiment le détour. Je ne regrette pas.
J'ai traversé la première salle très rapidement, un ou deux Degas, puis j'ai filé m'immerger dans les tableaux de Hooper.
Une de mes contradictions : souhaiter que le plus grand nombre ait accès à l'art et ne pas être embrenné pendant la visite par des sans-gêne, des m'as-tu-vu, des qui-savent-tout, des qui-sont-là-parce-que-c'est-là qu'il-faut-être...
Tu oublies ceux-qui-ne-savent-rien-et-qui-parlent-fort.
s'isoler dans la foule.pas simple..
C'était possible ce matin. La foule n'était pas encore dense.
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