Aujourd'hui ce qui demeure immobile.
lundi, 31 décembre 2012
275/366
"Le nez de Cléopâtre, s'il eût été plus court, toute la face de la terre aurait changé."
Pensées, Blaise Pascal
Soit, M. Pascal, mais c'est un peu rapide, cela ressemblerait presqu'à un pied de nez. Il aurait fallu que vous poussassiez la prophétie un peu plus loin.
S'il eût été plus court - donc César et Marc-Antoine n'auraient pas fini dans le lit de la reine- la révolution de la place Tahir n'aurait pas été étouffée aux premières élections*,
La trompe de l'éléphante d'Hannibal, si elle eût été plus courte -donc le général carthaginois n'aurait pas été gêné pour rentrer dans Rome- la révolution de jasmin aurait porté ses fruits,
Le naseau du lion de Mithridate VI, s'il eût été moins ouvert -donc Pompée serait allé cueillir des colchiques dans les prés- la guerre civile syrienne aurait trouvé un antidote au poison qui ronge ses entrailles.
Avec des "si", on peut mettre Paris en bouteille, paraît-il, mais continue de couler la Seine.
*: lire à ce sujet l'édito du Causette de janvier
4 commentaires
Les jours où je suis optimiste, je me dis qu'il va des révolutions comme des guérisons : la bête reprend parfois du poil, mais elle finit toujours par céder devant la vie.*
* Me voilà bien lyrique ce matin – j'ai dû trop sucrer mon bagnagnia ! Ceci dit, l'édito de Causette est brillant – forme et fond. Quant à Blaise...
Si Lucy n'avait pas donné la vie à un rejeton, nous ne serions pas là pour lire ton blog...
sous le pont Mirabeau, et sous les autres. et si les "si" entrent en scène, le théâtre devient permanent.
Avec des "si", des regrets et des rêves aussi...
Les commentaires sont fermés.