Aujourd'hui résolutions révolutions.
mardi, 01 janvier 2013
Découpage
ou
Restes de la fabrique de confettis
Maurice Pommier
276/366
Sur mes îles, deux rituels sont pratiqués: célébrer le solstice d'hiver et ouvrir la nouvelle année avec le découpage de l'Ours. En 2011 et 2012, les poules et le renard avaient tenté l'écriture d'une fable révolutionnaire. Les lendemains ne se sont pas mis à chanter pour autant, à peine ont-ils entonné la rengaine.
A en croire l'Ours, d'humeur saturnienne en ce jour, si quelque révolution accompagne cette nouvelle année, ce sera celle des astres sous l'oeil attentif de quelques experts: "Les astrologues, après avoir effectué leurs travaux, ont déclaré qu'après l'année du dragon, nous échapperions à l'année de la poêle à blinis, mais que nous n'échapperions pas à l'année de la ceinture." Une année de morosité donc?
Tâchons de contrebalancer la prédiction, plaçons en contrepoint l'émission Pas la peine de crier qui consacre sa semaine à l'insoumission. Hier, Jeanne Benameur était invitée pour son dernier roman paru chez Actes Sud Profanes:des personnages sous le coup d'une fatalité qui entrent en lutte pour la vie; en tous, se soulève peu à peu comme une insurrection singulière. Dans un dialogue à bâtons rompus, il fut question de lecture qui multiplie la vie au risque de l'altération, d'écriture qui cherche la nudité sans plus rien avoir à craindre de l'impudeur.
De mon insularité, je nous souhaite, à moi, à vous qui passez ici, des insurrections confiantes pour "atteindre le vif de la vie".
4 commentaires
Essayons de nouveau de laisser un "message" puisque le précédent est parti dans les abysses...
J'avais écrit quelque chose comme bravo pour l'intitulé "l'année de la ceinture" et je demandais naïvement : "combien de crans ?..."
Moi cette année j'enlève la ceinture! Pose la question à l'Ours.
De ce que j'en lis sur le lien proposé, "Profanes" est une lecture qui me tente. En espérant m'y multiplier un peu, en toute confiance.
Et répondre à ces vœux de trouver chaque jour un peu mieux "le vif de la vie".
Sur le lien proposé, j'ai découvert l'étymologie de profane aussi: qui reste devant le fanum, devant le temple. Ceux de l'intérieur et ceux de l'extérieur. J'aime bien la 2ème place, on a une belle vue d'ensemble.
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