Suspension (3)
mercredi, 11 septembre 2013
Ce matin, j'ai suspendu de leurs fonctions les tomates de Ramallet. Elles avaient fini de recueillir l'été. Le temps était venu de les faire passer à l'étape suivante.
Cette variété-là, c'est la tenancière d'Espaces, instants qui me les avait fait découvrir, sur son île abreuvée de soleil. Elle m'avait envoyé des graines pour tenter l'expérience dans ma région imbibée d'eau. Plus tard dans l'année, en mars, elle m'avait donné des nouvelles de ses semis. Moi, ce même mois, je regardais la neige s'acharner à gommer le jardin.
Malgré un printemps qui se prenait pour un 2ème automne, nous avions lancé des semis, fin avril, alors que Zic mettait bas. J'ai déménagé les pieds en pleine terre enrichie de compost, fin mai. Je les ai abondamment arrosés en guise d'encouragement. Le soir-même, Colo m'écrivait: "rappelle-toi que ces tomates à pendre sont moins soiffardes que les autres sortes de la famille. Bon, contre la pluie on ne peut rien, mais ne les arrose pas trop en été sinon elles attrapent des taches noires et pourrissent." Le lendemain, il pleuvait à seau.
L'été s'est engagé, chaud contre toute attente. Les pieds, ceux de Ramallet et tous les autres, ont donné des fruits. Entre temps, nous avions égaré le papier désignant les variétés sur chaque butte. Les tomates de Ramallet devaient être cueillies au moment où le vert accepte de lâcher prise alors que les autres devaient être menées à maturité. Colo est venue à mon aide en glissant une photo de sa dernière récolte -sic- dans un mail:des tomates à foison et en abondance, du vert au rosé.
Ce matin, j'ai cueilli ma première et modeste récolte. M. l'a suspendue dans la cuisine. Ainsi, le matin, entre café et tartines,je la regarderai sécher. L'hiver venu, les tomates laisseront les jours d'été remonter à la surface.
14 commentaires
Ravie de faire connaissance avec tes superbes tomates "de ramallet", charnues et...bien tressées.
Ah, elles ne vont pas devenir de tomates séchées, juste qu'elles vont conserver
telles quelles. À couper en deux et frotter sur le pain frais avec un peu d'huile d'olive tout l'hiver.
Bonne journée dame Bacchante.
Sur les sachets que tu m'as envoyés, il est marqué "Colgar". Mais je préfère "Ramallet". J'ai modifié.
Tu as raison, c'est écrit.
Colgar veut dire pendre, suspendre. La variété s'appelle en majorquin "tomatigues de ramallet"
Il est vraiment temps que je me mette à l'espagnol, Colo!!!
tresse juteuse.. j'ai fait planter à mon gendre des tomates chocolat..un délice
N'ont-elles du chocolat que la couleur ou aussi le goût?
Telos, oui, succulentes les chocolat!
(NB: adresse-blog corrigée Bacchante)
Magnifique. La Nature et sa biodiversité sont fascinants. :o)
Incroyables comestibles.
Tiens je ne connais pas, ce sont des tomate que tu laisse sécher ?
Ce sont des tomates qui justement ne se dessèchent pas. Cf le commentaire de Colo
Si tu veux, tous les lundis matins à 9h, je donne des cours d'espagnol pour adultes étrangers. Un petit groupe international, très sympa.
Il te suffit d' arriver ici...
Si je déplace ma 1ère heure de cours de la semaine, c'est possible. Faut juste que je sois rentrée pour 11h30!
merci pour cet article. c'esst très interessant
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