Littoral littéraire (3)
dimanche, 23 mars 2014
En attendant que les précipitations cessent de perturber la Normandie, retour sur des jours lumineux.
Escapade avec mon morveux jusqu'à Trouville pour mon projet Littoral littéraire. Les badauds, ce jour-là, ont croisé un curieux duo: elle, Lumières normandes à la main et lui, skate sous un bras et matériel photo à l'épaule.
Nous cherchions où Monet avait posé son chevalet pour peindre ses tableaux Plage à Trouville et L'hôtel des Roches Noires.
La légèreté de l'ombrelle s'est volatilisée, les planches se sont éloignées et les lampadaires imposent des verticales sans élégance.
Claude Monet, L'hôtel des Roches Noires à Trouville, 1870, Musée d'Orsay
L'hôtel des Roches Noires a perdu son vis-à-vis, celui des réverbères et des drapeaux. Volets fermés, il attend. Le visage d'une nouvelle locataire qui poserait ses bagages pour écrire la mer.
14 commentaires
En retrouvant régulièrement le littoral belge, j'éprouve la même sensation de ne pas retrouver celui du passé comme vous celui du peintre ou des anciens palaces vue sur mer.
C'est, je crois bien, l'adolescence insouciante que je ne retrouve plus dans les lieux éteints.
A une différence près: je n'ai pas connu le littoral de Monet!
Avez-vous retrouvé la petit boutique de souvenirs ? Là où Monet a acheté les cartes postales dont il s'est inspiré pour peindre ses toiles de retour à la maison.
La carte postale serait née en 1870, la même année que le tableau L'hôtel des Roches Noires. Faut-il y chercher un rapport de cause à effet?
Oh, belle allure. Les photos, les cadrages sont très réussis, merci au photographe. On joue à Trouville au jeu des six erreurs : la plage est plus haute, les jolis escaliers ont disparu, et les arbres, et les drapeaux ! La fée électricité est ici fort raide et fort hautaine pour autoriser la lecture sur les bancs publics.
Pour la lecture sur les bancs publics, il aurait été plus judicieux, lumineux de placer la fée derrière les dits bancs.
C'est une belle quête en tous cas...
Bonne continuation.
Merci!
En découvrant ce projet, je me suis souvenu de "Paysages insoumis" de Thierry Girard, qu'on peut retrouver là:
http://www.thierrygirard.com/artworks/limousin/pages-limousin/Limousin-grille.htm
Ne me demande pas pourquoi, la trace peut-être... En tout cas, j'attends la suite de la Bacchante mène l'enquête.
Merci pour le lien. Les paysages devraient cultiver un peu plu leur insoumission.
mes grands parents habitaient Villers sur mer. je connais bien ce coin..merci..
Villers: quels auteurs ont choisi ce lieu de villégiature?
Ah, bravo à vous deux!
Il est fort intéressant de constater qu'on se protégeait plus du soleil en ce temps-là...une époque sage.
Oui, ils prenaient soin de se mettre sous l'ombre.
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