De moi en moi
samedi, 02 juillet 2016
Les capucines, Gustave Caillebotte (fragment)
J'aime à penser que
cartographie intérieure
celles que j'ai été existent
en des latitudes parallèles
je veux glisser dans une bouteille
de Love and Flowers ou de St Saturnin
un murmure pour celle qui se tient
dix verticales à l'ouest
presque quarantaine
pour qu'elle puisse entendre
certes capilotade au cap Horn
de midis en scaphandre
en minuits en bathyscaphe
mais ne capitule pas
ne capsule pas ta douleur
cueille le jour au creux
des heures sans fond
je te promets
presque cinquantaine
des épatements de matins
sans l'alarme en nuits debout
semelle au vent sur des panoramas
d'où ton regard s'envolera loin devant
J'aime à penser que
celles que je serai existent
et qu'il en est une sur quelque latitude à l'est
qui confie au souffle de la balaguère
son chuchotement enroulé
Les marguerites, Gustave Caillebotte (fragment)
4 commentaires
j'adore ce texte et cette façon de penser l'après. Cela me touche beaucoup. La dernière strophe et merveilleuse. merci
Merci pour ton passage.
Je suis tout à fait d'accord, c'est un très beau texte (même si moi, je préfère effacer celles que je fus et ne pas les laisser vivre des vies parallèles).
Très bonne idée le lien pour expliquer le lexique difficile (mais j'ai dû chercher d'autres mots que balaguère).
Magnifique ton texte, plus je le relis, plus je l'aime.
"cueille le jour au creux
des heures sans fond",
allons-y, tu viens aussi?
Un beso Bacchante.
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