Un temps
jeudi, 23 juin 2016
Au tout petit matin, une fois la frontière de la nuit passée, ça n'a duré qu'un temps - le temps d'une noire, tempo largo - cet éclat de lumière. J'étais seule dans la rue, juste après le silence du monde, quand le premier oiseau - ce matin, c'est la fauvette babillarde qui était de sentinelle - donne le la à tous les autres pour saluer l'apparition d'un nouveau jour. Je suis restée là, silencieuse, au bord du GR, le temps d'une noire, tempo largo.
Quand les nuages ont tout recouvert, je me suis demandé à combien de portées se trouvait le passage de la frontière de ce jour. On devrait pouvoir changer le tempo des heures, en raccourcir certaines, en rallonger d'autres, arrêter le temps parfois. Quand le tout petit soir sera venu, je prendrai le temps de me mettre bleue, de me griser, d'être noire peut-être.
3 commentaires
Une lumière éphémère, pour toi seule.
La faire durer lui ôterait du charme, la retrouver chaque matin, un régal!
De quelle couleur sera la journée, le crépuscule?
Un beso.
Hier, au tout petit soir, le ciel m'a offert un spectacle émouvant en écho à ce petit matin.
belle journée, Colo.
L'instant "T"
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