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lundi, 20 juin 2016

Du gris

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Orientation, Paris, juin 2016


Regarder vers le bas
à voir le vestige
chant de mines, soupirs
à croche-pied

Regarder vers le haut
vouloir tous les vertiges
se griser de tendresse
sous les ombres portées

09:40 Publié dans BAL(L)ADE | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : gris |  Facebook |

Commentaires

Et le noir alors...

Femme nue, femme noire
Vétue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté
J'ai grandi à ton ombre ; la douceur de tes mains bandait mes yeux
Et voilà qu'au cœur de l'Eté et de Midi,
Je te découvre, Terre promise, du haut d'un haut col calciné
Et ta beauté me foudroie en plein cœur, comme l'éclair d'un aigle

Femme nue, femme obscure
Fruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais lyrique ma bouche
Savane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du Vent d'Est
Tamtam sculpté, tamtam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueur
Ta voix grave de contralto est le chant spirituel de l'Aimée

Femme noire, femme obscure
Huile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l'athlète, aux flancs des princes du Mali
Gazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau.

Délices des jeux de l'Esprit, les reflets de l'or ronge ta peau qui se moire

A l'ombre de ta chevelure, s'éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.

Femme nue, femme noire
Je chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l'Eternel
Avant que le destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie.

Femme noire, Léopold Sédar Senghor, Chants d'ombre

Écrit par : Douanalala | mercredi, 22 juin 2016

Et la noire, alors ? Il suffit de demander !
http://lesilesindigo.hautetfort.com/archive/2016/06/23/un-temps-5818352.html

Écrit par : la bacchante | jeudi, 23 juin 2016

Les commentaires sont fermés.