Pot-pourri
jeudi, 14 octobre 2021
Aujourd'hui, j'ai disparu
j'ai secoué les manches qui contiennent les bras qui aiment
disperser en silence le brouillard et le froid
la route effacée m'a conduite à la Factorie
Ce bâtiment c'est un poème
où les poètes n'hibernent pas
une fois de plus la lecture à voix haute
faut se déchausser avant d'entrer dans le théâtre
et c'est l'événement majeur de ma journée
le corps travaille en nous
et fait des trous aux chaussettes
aujourd'hui tu es désaxée
tu l'as senti dès l'ouverture des yeux
mais tu lis quand même devant un public
les orteils à l'air qui
se cognent à l'espace de la page
tu te demandes si les chairs muettes ont leur cri en dessous
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