Vivrécrire
lundi, 05 août 2013
Lydie Salvayre: récemment encore, je n'avais rien lu d'elle. La semaine dernière, Dw. m'a offert La compagnie des spectres. Elle l'avait sorti des rayons de la librairie La Belle Aventure avec la certitude de l'y remettre aussitôt. Ca, bien sûr, tu connais! Ni le titre, ni l'auteure.
J'avais prévu de le mettre dans mon sac avant de quitter la biquetterie, pour le lire à Lyon et Crest. Oublié dans la chambre. Je l'ai revu dans la librairie viennoise Lucioles et avec lui La conférence de Cintegabelle, Et que les vers mangent le boeuf mort, Le vif du vivant. Une pleine table et un libraire, le cheveu dru savamment agencé et la lunette impertinente, si enthousiaste qu'on a envie de l'entendre parler de chacune des références répertoriées en ce lieu.
A la librairie lyonnaise Passages, 7 femmes était généreusement empilé sur la table réservée aux nouveautés. C'est à ce moment-là que j'ai fait le lien avec l'auteure de La compagnie des spectres. Quelque part dans l'année, j'avais noté ce titre: 7 femmes. Je ne sais plus où j'en ai entendu parler. Etait-ce à la Grande Librairie, sur le blog de Tania, dans La nuit rêvée ou sous L'arbre à palabres? Ce qui est sûr c'est que cette femme en mal d'écrire qui se ranime et se regénère à la lecture de 7 autres femmes m'avait marquée.
"En me penchant sur l'existence de ces femmes, je fus contrainte de faire un constat qui contrevenait à la postulation proustienne: écrire et vivre étaient, selon elles, une seule et même chose. Tsvetaeva, la plus radicale, la formula ainsi: il ne s'agissait pas de vivre et d'écrire, mais de vivrécrire.
Ecrire, pour ces femmes, ne connaissait d'autre autorité que celle du vivre."
Emily Brontë, Djuna Barnes, Sylvia PLath, Colette, Marina Tsvetaeva, Virginia Woolf, Colette, Ingeborg Bachmann: j'ai commencé par lire les pages consacrées à la deuxième. Elle m'était absolument inconnue. Une passionnée qui n'est pas dans l'évitement du désir. Comme sans doute les 6 autres. Trouver dans la prochaine librairie Le bois de la nuit.
15 commentaires
Je suis entré chez Lydie Salvayre avec son Petit Traité d'éducation lubrique que j'ai acheté après l'avoir lu sur le net* (comme quoi c'est pas tout à fait improductif de mettre certains textes en ligne). Cette découverte m'a entraîné à lire tous les romans que j'ai pu trouver à la médiathèque.
* Site des éditions Cadex :
http://www.cadex-editions.net/article.php3?id_article=341&a=
Lire tous ses romans: c'est exactement ce que je vais faire.
Lydie, fille d'émigrés españols...je ne trouve pourtant absolument rien sur elle sur la toile en espagnol. Pourtant la Wiki dit qu'elle est traduite en une vingtaine de langues...Bizarreries. Merci,, j'ouvrirai l’œil.
Veux-tu que je t'envoie 7 femmes? Tu ne peux pas ne pas avoir lu ce livre.
Les grandes plumes font les grands cygnes.
(L'inverse également)
Et qu'en est-il du grand signe?
En écho à votre billet, celui très beau également :
http://ecumedespages.wordpress.com/
Merci pour le lien.
Apparemment, le commentaire avec un lien ne passe pas, je recommence.
Merci d'avoir cité mon blog, mais c'est sous L'arbre à palabres qu'il en a été question, je l'ai noté aussi (billet du 20 juin 2013, "Pas pleurer") - essayons ainsi.
Bien sûr "Pas pleurer". Merci Tania.
Ça me ferait le plus grand plaisir!
Je m'en occupe dès que je regagne ma biquetterie.
Merci d'avance! Rien ne presse tu sais.
C'est une auteur dont j'apprécie le travail. J'ai lu surtout les textes les plus anciens. Pas le dernier sur Hendrix. J'aime bien son écriture à la fois orale et très travaillée. Chouette blog ! @+
Une écriture insolente qui s'excuse de l'être, tout en se marrant bien.
Merci de la visite.
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