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lundi, 04 octobre 2010

SUKKWAN ISLAND

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Refermé hier soir après le dernier mot de la dernière ligne de la dernière page. Je savais que je ne voulais pas le réouvrir aujourd'hui. Ne pas avoir à replonger dans cet univers une nouvelle journée. Déposé ce soir à la médiathèque. Le mettre au plus vite à l'écart. Voici un roman que je ne relirai pas, l'expérience la plus violente en littérature que j'ai vécue jusque-là.
Le point de départ: un père et son jeune fils partent vivre en Alaska, sur une île habitée par le vent et les ours, pendant un an. Pour se prouver quoi? Pour réparer quoi? Le lecteur ne le saura jamais tout à fait. Un roman en dyptique, la première partie sous le regard du fils , la seconde sous celui du père -et pour cause.
Nombre de critiques ont trouvé à ce premier roman un équivalent cinématographique: Délivrance. Nulle scène de sodomie au rythme de couinements. On est au-delà. L'indicible y est dit.

Revenue de la médiathèque avec un autre titre sélectionné pour le prix Médicis étranger: Purge de Sofi Oksanen. J'aimerais que celui-ci lave ma mémoire de celui-là.

Revue de presse par là.

Commentaires

Je ne lirai pas. Je me réserve pour l'horreur. Je viens de lire d'une traite le petit livre (petit en nombre de pages) de Virginie Despentes King Kong théorie. Excellente analyse de la fabrique de la fâme.

Écrit par : Zoë Lucider | mardi, 05 octobre 2010

Je le lirai.

Écrit par : Chr. Borhen | mardi, 05 octobre 2010

@ ZOE King Kong théorie: un roman que tous les chevets féminins devraient rencontrer.
@CHR. quand cela sera fait, dites-moi vite ce que vous en aurez pensé.

Écrit par : la bacchante | mercredi, 06 octobre 2010

Moi aussi j'ai été sonné par ce huis clos des grands espaces. Il montre bien toute la complexité des relations humaines, du lien père-fils, de la limite entre folie et désespoir, des doutes de l'adolescence,...La force du récit a permis à ce 1er roman de bénéficier d'un très bon bouche-à-oreilles et de nombreuses ventes.

Écrit par : Fabrice | mercredi, 06 octobre 2010

@FABRICE Huis clos des grands espaces, c'est exactement ça.

Écrit par : la bacchante | mercredi, 06 octobre 2010

J'ai eu la même réaction avec "un enfant de dieu" de Cormac Mac Carthy : après l'avoir lu on a envie de se laver les mains...

Écrit par : madame de K | jeudi, 07 octobre 2010

@K En lisant Sukkwan Island, j'ai souvent pensé au duo père-fils de La route de Mac Carthy;

Écrit par : la bacchante | jeudi, 07 octobre 2010

Alors moi je ne suis pas d'ac' (pardon de m'incruster ainsi, mais comme j'en vois deux que je connais, je me permets).
Sukkwan Island est dans mon top 10 des livres de l'année qui s'écoule. Et c'est justement la violence ressentie qui m'interpelle.
On touche au monde de l'enfant, ça nous brusque nous les grands et HEUREUSEMENT !
Je ne saurais que trop vous (dé)conseiller l'extraordinaire "Anges" de Julie Grelley.

Écrit par : feekabossee | mercredi, 29 décembre 2010

@feekabossee: merci de vous incruster! Il est des livres, des films -Festen m'a fait le même effet- qui marquent au sens premier du terme mais qu'on ne ré-ouvrira ou ne reverra plus.

Écrit par : la bacchante | mercredi, 29 décembre 2010

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