mardi, 14 juin 2011
ETONNANTS VOYAGEURS (1)
Blottie dans l'entre-deux d'un retour du festival Etonnants Voyageurs à St Malo et de la reprise des cours, je cherche à m'assurer que tout le vu, l'entendu, l'écouté, le tressailli, le tremblé, l'effleuré, l'indicible, l'impensable pendant ces trois jours ne s'est pas dispersé sur le chemin du retour. Déjà ma peau laisse filer de ses sillons les traces des trois tampons EV, reçus chaque matin à l'entrée du Grand Large. La douche de tout à l'heure finira l'ouvrage des embruns d'hier.
Ce matin, mes plis et mes replis sont emplis de fragments comme autant de forces de tremblement. Un capitaine, sur le fleuve Congo, qui attend que le moteur de son rafiot, surchargé d'hommes en partance, obtempère. Les murs d'Ernest Pignon-Ernest. Une montée vers la montagne Kaïlash en un chemin où la semelle salue la pierre. Des nuages apportant la nuit. Le bras d'honneur des poètes à l'aspiration au Même, à la rapine de la terre et au Tout unitaire et les cris de c'est assez de Jean-Pierre Verheggen...
Rouda et Amkoullel l'enfant peul
11:07 Publié dans ESPACES DES CRIS, ETONNANTS VOYAGEURS | Lien permanent | Commentaires (3) | Facebook |
Commentaires
Et maintenant j'imagine une douche qui rendrait la peau amnésique...
Écrit par : Isabelle | mercredi, 15 juin 2011
@Isabelle: une amnésie tout en surface...
Écrit par : la bacchante | vendredi, 17 juin 2011
une amnésie épidermique tout en douceur sans un poil de nostalgie...
Écrit par : isabelle | lundi, 11 juillet 2011
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