mercredi, 02 mai 2012
Aujourd'hui sucré.
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Tout le sucré d'aujourd'hui vient de ce temps enfin laissé vide pour repenser à hier. Manifestation du 1er mai. Itinéraire de Denfert-Rochereau à la Bastille.
Avant de plonger dans la foule, j'ai voulu le crochet par le mur des Fédérés, direction donc le cimetière du Père Lachaise. A l'entrée, les badauds et les touristes se pressent, plan à la main, en quête d'une tombe d'un célèbre qu'ils pourront enfin approcher: c'est si simple en ce lieu, ils sont tous à portée de pied. Le mur des Fédérés est tout là-haut. On s'élève peu à peu au-dessus de la ville, quiétude et puissance, on comprend soudain que Balzac ait placé son Rastignac justement là pour lancer son "à nous deux Paris". Mais hier, ce n'est pas le silence que j'ai trouvé là-haut: une foule -F.O. et son syndrome bande à part- dissidente de ce qui se passerait dans l'après-midi empêchait la pensée aux communards.
Retour à la ville, s'engouffrer dans un métro, le haut-parleur qui annonce que ça dé-bloque à la station Trocadéro, descendre à Vavin parce que ça embouteille à Denfert.
Parcours en images, à vous d'imaginer la bande-son -des rires, des sloggans, ici et là "Y a du monde, pourvu qu'il y en ait assez"- et la bande-odeur -merguez-frites, fumigènes et humanité compressée-...
Le regard s'accroche à tout ce qui s'élève...
En chemin, c'est l'impossible qui peut surgir aussi...
Juste après Bastille...
On aspire à une bière, tourne à gauche, on prend la première ruelle qui ignore la foule...
P.S.: Hier, il m'est arrivé de croire que le jour où on chanterait à nouveau "le temps des cerises", le coeur plus léger, se tenait à portée de main.
09:38 Publié dans 366 réels à prise rapide | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : 366 réels à prise rapide, le mur des fédérés, 1er mai 2012 | Facebook |
Commentaires
Bien belle balade parisienne et militante, qui se finis au nom d'une bien belle ballade. Vu le peu de monde que j'avais sur la route au retour de Normandie, j'ose espérer que c'était pour être à Bastille !
Écrit par : Gilsoub | mercredi, 02 mai 2012
C'est exactement la remarque que je me suis faite: à l'aller comme au retour, ça glissait! Tous étaient déjà à Bastille.
Écrit par : la bacchante | mercredi, 02 mai 2012
Jolie chronique où fleurissent idées et colères!
Écrit par : colo | mercredi, 02 mai 2012
Oui, il y avait des fleurs partout, hier.
Écrit par : la bacchante | mercredi, 02 mai 2012
A Toulouse, il n'y avait pas de contre manifestation. Il y avait beaucoup de monde et une belle fête en suivant, : "Bazar au Bazacle", avec des chorales qui ont entonné plusieurs chants de la commune sous un soleil particulièrement radieux.
"et gare à la revanche quand tous les pauvres s'y mettront.
Écrit par : Zoë Lucider | mercredi, 02 mai 2012
Pas de photos sous ton arbre?
Écrit par : la bacchante | mercredi, 02 mai 2012
Hmmm! Je savoure ce 1er mai. Merci pour ce récit et la pensée aux Communards.
Écrit par : Oxygène | mercredi, 02 mai 2012
Et nous savourerons le 6 mai!
Écrit par : la bacchante | mercredi, 02 mai 2012
J'ai du scratcher une manip précédemment.
Alors merci pour ces photos colorées, et on a peu le même sentiment sur FO je vois :)
Entre 5000 Oust-France et 10000 Presse Océan (!) sur Nantes ( mais je n'y étais pas).
Écrit par : K | mercredi, 02 mai 2012
Scratcher une manip? Qu'est-ce donc?
Écrit par : la bacchante | mercredi, 02 mai 2012
Scratcher une manip? Qu'est-ce donc?
Écrit par : la bacchante | mercredi, 02 mai 2012
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