Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 15 novembre 2015

Question

DSCN0235.jpg

"Il en faudra de notre amour furieux, de notre amour persistant, pour ranimer la colombe" Cécile Coulon

Depuis vendredi on dirait la nuit mais il y a de la lumière*
au fronton des mairies et des écoles, les drapeaux sont en berne
devant votre photo de profil, vous déployez les bleu, blanc et rouge
comme une seconde peau
à travers la tornade, notre langue tente de dire
elle ne se résout pas à mettre ses mots en berne
depuis vendredi on dirait la nuit mais il y a de la lumière
viendra le jour -demain, après-demain, dans une semaine-
où le drapeau battra à nouveau à tous vents, bouffée et bourrasque
où vos photos reprendront la teinte du quotidien
où l'on s'assiéra à nouveau à la terrasse d'un café
aurons-nous trouvé d'ici là sous les cendres et les décombres
de quoi pavoiser les rues de notre humanité ?

* "On dirait la nuit mais il y a de la lumière"  dit un enfant dans les décombres de Homs.
in Eau argentée de Ossama Mohammed et Wiam Simav Bedirxan, 2014

Commentaires

Il faut toujours parier sur la vie, c'est le seul pari tenable face aux brigades de la mort. Quand les hommes cesseront-ils d'aimer à ce point la mort qu'il la donnent et se la donnent sans vergogne.

Écrit par : Zoë Lucider | dimanche, 15 novembre 2015

La lumière reviendra plus vive. Il nous faudra, encore et encore, nourrir les pensées les plus incertaines de ce que nous savons qui grandit l'humanité.

Écrit par : Yves | mardi, 17 novembre 2015

La lumière reviendra plus vive. Il nous faudra, encore et encore, nourrir les pensées les plus incertaines de ce que nous savons qui grandit l'humanité.

Écrit par : Yves | mardi, 17 novembre 2015

Mi je t'avoue que j'ai eu besoin de mettre les mots en berne, ceux écrits et ceux écoutés. Parce que face à tant de violence, j'ai eu un instant l'impression que les mots m'agressaient plus qu'ils ne me consolaient.

Écrit par : Valérie | mercredi, 18 novembre 2015

Bonjour, la bacchante. Je reviens sur tes îles qui ont changé de couleur, heureuse que tes mots ne soient pas mis en berne.

Écrit par : Tania | vendredi, 20 novembre 2015

Les commentaires sont fermés.