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samedi, 12 mai 2018

Fraternité

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Sur les rives de la Spree
Berlin, mai 2018

De retour d'une semaine à Berlin. Coupée des informations pendant autant de temps. Ce matin, au lever du jour, j'ai retrouvé mon potager et l'oiseau sur la plus haute branche. Accroché à mon poirier, mon transistor déversait la dérive du monde : Trump qui prétend postuler au Prix Nobel de la Paix, le plateau du Golan sillonné de roquettes et toujours et encore nos frontières fermées. J'ai posé la grelinette contre le tronc et suis allée chercher Destinée arbitraire sur une étagère...

Chant pour la belle saison, Robert Desnos (mort à Theresienstadt)

Rien ne ressemble plus à l'inspiration
Que l'ivresse d'une matinée de printemps,
Que le désir d'une femme.
Ne plus être soi, être chacun.
Poser ses pieds sur terre avec agilité.
Savourer l'air qu'on respire.

Je chante ce soir non ce que nous devons combattre
Mais ce que nous devons défendre.
Les plaisirs de la vie.
Le vin qu'on boit avec des camarades.
L'amour.
Le feu en hiver.
La rivière fraîche en été.
La viande et le pain de chaque repas.
Le refrain que l'on chante en marchant sur la route.
Le lit où l'on dort.
Le sommeil, sans réveils en sursaut, sans angoisse du lendemain.

Le loisir.
La liberté de changer de ciel.
Le sentiment de la dignité et beaucoup d'autres choses
Dont on ose refuser la possession aux hommes.

(...)

12:02 Publié dans BAL(L)ADE | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : berlin, migrants |  Facebook |

Commentaires

Voilà qui me réconcilierait presque avec la poésie. Mais ce n'est pas de la poésie, c'est de l'essence de vie, qui fait étrangement écho avec un échange que j'ai eu cette semaine, entre moi qui refuse d'abdiquer et un autre qui ne veut plus se battre (ou plus défendre pour reprendre Desnos).

Écrit par : Valérie | samedi, 12 mai 2018

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