samedi, 03 novembre 2018
Mordicus.a
Quiberon, octobre 2018
Nous sommes rentrées la veille du Morbihan. Ce matin-là, il ne me reste plus qu'à rejoindre la biquetterie. Après une semaine estivale, un froid de gueux fige la campagne mordorée. Pare-brise embué, soufflerie à son maximum, je file sur la route en compagnie du 6/9 de France Inter, histoire de reprendre contact avec le monde après ces jours suspendus, de côte sauvage d'Arz en côte sauvage d'Houat.
Le monde continue de se perdre un peu plus : Bolsonaro s'apprête à remporter les élections au Brésil, Trump en appelle à la peine de mort et Blanquer envisage de placer des flics dans les écoles et de rouvrir - appelons un clébard, un clébard- les maisons de correction. Quelle morgue chez tous ces dirigeants et l'Histoire qui n'en finit pas de se mordre la queue.
Alors, ce matin-là, l'invité de Patricia Martin - l'avocat Thierry Illouz et son Même les monstres - est un coup de vent vivifiant, une pensée sauvage pour nous sauver de la déroute : "la seule division, le seul scandale, c'est la pauvreté. D'elle découlent toutes les autres dérives. Défendre ces gens-là, se coller à leur souffrance, c’est aussi et surtout défendre l’humanité en chacun. Et guérir ses propres failles."
10:00 Publié dans ESPACES DES CRIS | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : thierry illouz | Facebook |
Commentaires
superbe ton billet aujourd'hui
Écrit par : miel et cacahuètes | samedi, 03 novembre 2018
C'est très juste. Et le monde va de plus en plus mal alors que la fortune des 2000 milliardaires les plus riches a bondi de 20% en quelques années. Il ne faut pas chercher ailleurs la montée des désordres. Si le ruissellement est un mythe, l'accaparement de la richesse est une réalité. merci la bacchante
Écrit par : Zoë Lucider | samedi, 03 novembre 2018
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