jeudi, 25 juillet 2019
Matin de canicule
Lectoure, juillet 2019
J'ai ouvert chaque fenêtre
ai chassé la moiteur de la nuit
une bouffée de toi
les moustiques gorgés de nos peaux à nu
déjà les guêpes vont et viennent sous le poirier
j'ai ouvert chaque fenêtre
sont entrés les sept coups au clocher
l'ombre du muret
des éclats de fraicheur
déjà la lumière lèche le haut des façades
pas le temps de t'embrasser
j'ai pris le large dans la ruelle
qui donne sur la place baignée de soleil
puis la rue à droite jusqu'à la boulangerie
le pain est encore dans le four
je me suis assise sur la terrasse
où l'on peut respirer le silence de la ville
j'ai bu un café ai ouvert mon carnet
sur la surface de ce jour
10:21 Publié dans BAL(L)ADE | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
samedi, 20 juillet 2019
Désirer toujours
Cultiver les rêves
Festival des jardins, Chaumont sur Loire
désirer toujours
étourdir le jour étirer la nuit
tresser des routes et détours
le long de tes sourires
siroter l'iode sur tes joues
dérouter ton œil de féline
13:15 | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |
vendredi, 19 juillet 2019
Biffure 67
Festival des jardins, Chaumont sur Loire
Je raconte la fille sur la photo
perdue dans le poids de sa famille
mais rêvant sur un carnet
l'odeur de l'herbe bordée de hauts chênes
Biffures de la page 439 de L'empreinte d'AlexandriaMarzano-Lesnevich
08:15 Publié dans BIFFURES | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
mercredi, 17 juillet 2019
Une bête au Paradis, Cécile Coulon
Agapé
Festival des jardins, Chaumont sur Loire
Une bête au paradis, commencé un soir de juin et fini l'après-midi suivant au fond de mon hamac, juste avant de partir au Festival des Jardins de Chaumont sur Loire dont le thème cette année est "Jardins de paradis". J'avais même prévu un billet qui se serait appelé Un week-end aux Paradis.
Les jours qui ont suivi ne m'ont pas laissé l'espace pour écrire : l'année à finir, la suivante à projeter, mes jardins -celui devant la biquetterie et le potager derrière- à embellir pour qu'ils aient quand même une gueule de Paradis malgré la canicule, la table, le soir, qui ne désemplit pas, tout ce qui s'y est dit et qui emplit les pensées longtemps après, L'empreinte d'Alexandria Marzano-Lesnevich et les jours à Arradon.
Pendant tout ce temps, Une bête au paradis est resté sur le muret en briques de la cuisine. Chaque jour m'éloignant un peu plus de ma lecture. Qu'allait-il en rester?
J'ai gardé vide aujourd'hui, entre un retour et un départ; je me suis assise à la table de la cuisine; le roman devant moi. Il m'a suffi de le feuilleter pour que tout ressurgisse.
Le Paradis et sa fosse aux cochons. Attachés à ce lieu en un lien inextricable, Émilienne, ses petits enfants - Blanche, c'est elle la bête, et Gabriel puisque tout Paradis a son ange - et le commis Louis puisque tout Enfer a son cerbère. Gravitant autour, Alexandre, le conquérant du coeur de Blanche. Cela commence comme une tragédie antique avec un prologue où tout est dit : Blanche se tenant au milieu de la fosse à cochons, un bouquet de fleurs rouges à la main comme on se tiendrait devant une tombe. Reste à dérouler une machine implacable d'où ne surgira aucun dieu in extremis. La fatalité s'enfle et se gonfle d'autant plus que les personnages se pensent libres. Remarquable !
Chapeau bas, mamzelle Tête d'Or !
15:10 Publié dans ROMAN | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cécile coulon | Facebook |
dimanche, 07 juillet 2019
Nodal
Le Clos Lucé, mai 2019
En ses nœuds
comme un muscle
qui ne sait plus se détendre
l'arbre s'est contracté
Si j'y déposais mes paumes
cela le soulagerait-il ?
09:46 | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |