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dimanche, 06 décembre 2015

Du souffle dans les mots (6)

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6ème jour du calendrier du "pendant"

Hier dans la forêt de Bord, au milieu des pins austères, un arbre frêle déployait avec insolence la flamboyance de ses dernières feuilles jaunes.

Art poétique (2), Arno Bertina, in Dans le souffle des mots

"La question du climat et de l'écologie doit pouvoir être posée par les artistes comme par les politiques, les scientifiques, et chaque individu, et non seulement par les lourdauds de la morale civique. Elle doit être posée, cette question du climat, comme une chose que l'on cherche dans l'obscurité, à tâtons, mais avec le sentiment d'une urgence et d'une nécessité, avec l'inquiétude de se prendre un mur, en demandant à ses mains de faie preuve d'un sens aigu de l'espace. L'homme est rattaché à l'atmosphère, aux nuages qui passent, à la qualité de l'air, par des dizaines de liens - invisibles mais vibratiles, vibrionnants - qui sont certainement toute la matière de l'art, en fait, depuis le halo de la chair qui nimbe les corps dans les tableaux du Titien jusqu'aux phrases tourbillonnantes de Proust qui ne laissent rien de côté, ou à celles de Claude Simon qui s'avancent en disséquant tout sur leur passage pour mettre à jour, précisément, ces petites perceptions qui donnent un monde et expliquent les comportements des hommes, ces êtres climatiques. Sans elles, sans ces petites perception, sans cette climatologie qui est devenue son drame quand elle devrait être une force, l'homme reste illisible."

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