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vendredi, 27 novembre 2009

DUBABAÏL

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La tour de Babel, Brueghel l'ancien, 1563

Dubaï, comme un écho à Babel...
Tant va l'homme aux nuages
Qu'il dégringole.

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Tour de DuBaï en 2007

17:37 Publié dans PICTURA | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : babel, brueghel |  Facebook |

lundi, 05 novembre 2007

DE L'INVENTION DE LA DIFFÉRENCE

 

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La tour de Babel, Francine Vidal, illustrations Elodie Nouhen
Didier jeunesse


Il est des textes qui ont sillonné toutes les routes, arpenté tous les chemins. Ils vous ont croisés un jour ou l’autre, inévitablement.
Celui qui a rencontré Francine Vidal et Elodie Nouhen s’était même figé en une expression : Tour de Babel !

Qu’allaient-elles bien pouvoir en faire ?

Briser la statue de sel, donner vie à ces hommes lancés dans une folle entreprise par le roi Nemrod, pièce montée entre une coiffe démesurée et un trône babélien à l’équilibre précaire .
Se jouer aussi du récit et du texte qui se décline en plusieurs langues alors même qu’il raconte qu’au tout début du monde, nous parlions tous la même langue.

Au fil des pages -la palette vert-bleu s’obscurcit irrémédiablement- les hommes sont réduits à quelques traits et placés dans les cases de la tour. Pourtant, on sent bien que tout cela n’est pas forcément tragique, que la chicane n'est qu'étape, on sourit lorsque ceux de là-haut n’ont plus une assez grande bouche pour se faire comprendre et qu’à la place du plâtre demandé, on leur envoie des pâtes.

Echec mais pas mat ! Tel est le verdict de l’Eternel, assis sur son nuage, le visage dissimulé dans le hors champ.

La verticale fourmilière humaine et polyglotte ne peut plus ainsi perdurer et l’on souffle presque lorsque le patatras de la tour enfin effondrée s’inscrit, libérateur, sur la page sombre. Il préfigure l’autre côté : dans l’horizon blanc et vide enfin dessiné, des trappes s’ouvrent qui n’ont pas attrapé les hommes fous aux alphabets désormais multiples, les hommes qui se mettent à inventer des comptines pour ne pas oublier mais aussi pour dire Amédée aux pieds ailés qui là-haut, dans le ciel, danse.

Et l’on se surprend même à penser, au moment de refermer l’album, qu’il aurait été dommage que l’humanité n’en passe pas par là…