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mardi, 11 septembre 2007

MOTUS ET ...

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Matinée à parcourir avec mes étudiants des albums dits randonnée. Pas léger et souffle bien posé pour tous. Sur notre chemin, il y eut Petit Cochon Têtu, Ours qui lit, un Petit bonhomme à la faim aussi grosse que lui était petit, bras dessus bras dessous avec son compère des bois, une Grenouille à grande bouche, encore un Ours, mais celui-là nous sommes partis le chasser. Nous n'avions peur de rien.

Et puis, il y eut Bouche cousue. Pourquoi donc l'enfant avait-il cesser de parler entraînant derrière lui le chat qui a cessé de miauler, la maison d'ouvrir ses volets, le chemin de mener, le soleil de briller? On sentait bien que l'album n'était plus aussi léger que les précédents, et pourtant le mot guerre n'est murmuré qu'à la fin, alors que la dernière étoile qui brille dans la nuit raconte une histoire à l'enfant qui accepte à nouveau de rêver et d'en découdre avec la parole. Et pourtant tout était indice, tout dans les illustrations disait l'Algérie et dans chaque double page -éléments incongrus- étaient accrochés les rêves que bientôt l'enfant ferait à nouveau.

J'ai cherché les mots pour dire cet album et j'ai eu le sentiment qu'ils m'échappaient.

A la fin du cours, Marianne est venue me voir pour me dire que j'avais laissé tomber quelque chose en route qu'elle avait ramassé, une phrase, que c'était dommage de ne pas la poser quelque part: "Les histoires ne doivent pas couper du monde mais permettre de le supporter, de le porter."

Bouche cousue, Gigi Bigot - Pepito Matéo, Stéphane Girel, Didier jeunesse