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samedi, 02 avril 2016

Les Ogres, Léa Fehner

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Les Ogres sont troupe de théâtre itinérant, ça monte le chapiteau en musique, ça le remballe sur un coup de gueule. Ils sont Rabelais et Fellini réunis pour un même festin et le soir jouent Tchekhov. Les Ogres avalent les routes, l'amour, les peurs, la joie et les chagrins de la même façon, en appuyant à fond sur la pédale. Leur existence, c'est un cirque, c'est un cirque-théâtre en continu. Les ogres dévorent la vie à pleines incisives, en se marrant, en criant, en pleurant, en buvant; ça bouillonne, ça enfle et ça explose de rire. Puis se serrent dans les bras, pour dissimuler leurs blessures et leurs failles, avec indulgence et déjà se bidonnent et badinent.
On en sort tout abasourdi, épaté, éberlué, époustouflé. Les rues de la ville sont soudain trop silencieuses, trop lentes, trop mortes en cette fin de journée. On voudrait leur insuffler le rythme des Ogres, se prendre par la main, se mettre à courir et gueuler dans le mégaphone ses joies, ses attentes et la vie qui va fort.