mardi, 15 avril 2008
(CENT NOMS)
Photo de Matthieu
Le Rhône ne ronronne pas. Bien trop occupé à charrier troncs et branches qu'il est. Comment pourrait-il aussi aspirer à être un fleuve paisible lorsque ses rives se gaussent de noms de lieux rivalisant avec Les Îles Indigo. Le long de la balustrade -serait-ce un établi?- ils sont tous vissés mais pas indévissables. De quel atlas ont-ils tous dérivé? D'Homère à Artaud, quels imaginaires ont-ils balayé?
Loin
Samaitapa Soie d’eau Utopia Calypso Ouessant
Migravent Nuages d’eau
Des airs Désert Pays de Gaia
Abecca
Chapeaux vides Girafawaland
Thaïs Ptyx Légumophone
Sur quel air les fenouils et navets fredonnent-ils?
Pays des vieux papiers
Les troncs et les branchent venaient-ils de là?
Rien Nutopia
Et sur le même principe, nubuesque nuluberlu
Jardin du géant égoïste
Youchou UFFA Hooloomooloo
Où UFFA se prononce Oufa
Xiros Paflagonie
Petaouchnok Vemish
Oracle de la bouteille
Oog
Ombilic des limbes
Sans nom
Anonyme aussi celui qui a vissé incognito sa plaquette We are all haunted houses. Quels sont donc les esprits qui hantent nos esprits?
18:33 Publié dans BAL(L)ADE | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : rives du rhône, non loin de la rue d'algérie | Facebook |