Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 24 mai 2008

LETTRE DES MÈRES

1666318710.jpg

A Pome -qui trouve que je ne me foule vraiment pas en ce moment sur mon blog- et à Wombat

Ce midi à la sortie de l'école, vous avez fait semblant de ne pas voir que leur cartable un peu plus bombé que d'habitude peinait à cacher les rubans et le papier transparent du fleuriste. Ce soir, vous deviendrez sourde, lorsqu'ils s'entraîneront une dernière fois à réciter le poème. Vous savez bien celui qui vous offrira plus de fleurs, merles rieurs et baisers que le monde entier ne pourrait en compter à vous l'unique alors même que la terre compte des milliers de grains de sable, des milliers de coquillages sur la plage, des milliers de fleurs dans les champs, des milliers d'oiseaux dans le ciel. Et je n'ai même pas repris mon souffle pour écrire tout ça!

Cette année au festival malouin Étonnnants voyageurs, Susie Morgenstern a déconcerté son public lors d'un atelier d'écriture. Iconoclaste, elle a fait valser tous les stéréotypes précédents en quelques mots: "Pour la fête des mères, vous écrivez à votre mère et lui dites les colères que vous ressentez envers elle..." J'ai trouvé l'idée génialement gonflée et ai regretté l'absence de mes deux loustics. Ceci dit, il leur reste encore vingt-quatre heures, aux miens et aux vôtres d'ailleurs, pour tremper rageusement la plume ou pianoter sur le clavier.

Si jamais demain vous receviez, malgré tous mes efforts, un collier de nouilles enrubanné dans son papier transparent de fleuriste agrémenté de quelques rimes mal arrimées, vous pourrez toujours aller lire, au milieu des coquillages ou des fleurs des champs l'autobiographie de Susie Morgenstern. Certaines pages sont à la hauteur de cette lettre des mères.

184948851.jpg

 

lundi, 05 mai 2008

VACHE À TACHES, QU'EST-CE QUE TU RABÂCHES!

 

159130380.jpg
Deux belles vaches, Combas, 1986

 

Non, ces deux vaches ne se sont pas échappées d’un album du Père Castor, elles n’ont pas non plus la tête ou l’incisive à s’appeler Marguerite ou Pâquerette. Avec leur machoire en forme de pis et leur pis en forme de machoire, elles n'ont pas l'air avenant de leurs cousines à la mode  de Bretagne. Je vous ramène ces deux herbivores -à tendance carnivore fortement prononcée depuis qu'elles ne se remplissent la panse que de coquelicOGM- d’une expo consacrée à Combas.

Mais ces panses expansées par tant de bombances, à quoi pensent-elles? À leur opulence ou à leur déchéance si elles rencontraient l'indécence de la potence? Et Combas,lui, qu'en dit-il?

"Deux belles vaches meuh souriaient, deux belles vaches meuh regardaient. On aurait dit qu'elles meuh disaient: "Qu'est-ce que tu veux, toi? t'es pas du pré." Je leur ai laissé le soin de  trancher. Mais pas de meuh troncher! De toute façon, y avait pas de danger, le taureau était allé se coucher. Quant à vous, Mesdames, je vous fais des excuses et je meuh recule car je ne veux pas d'histoire avec les gens du coin. Et si je vous gêne tant, dans ce cas, la prochaine fois, je contournerai votre champ. Comme ça, vous ne meuh regarderez pas. Or et ivoire, mes bonnes dames, vous êtes jolies aves vos taches et votre paresse de poétesses en herbe. (.../censure/...)"

Ah, quand des peinturlureurs se lancent dans des stances, la décence me contraint à faire silence sur leurs impudences.

13:49 Publié dans PICTURA | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : combas, vache |  Facebook |