samedi, 03 octobre 2009
GNOMON
Lever matinal avant que toute la maison ne s'éveille. Le silence rompu par intermittence, une machine tourne déjà: Oculus, l'oeil du lieu, a manifesté sa joie de voir enfin les enfants revenus, sur le sac du fils. Profiter de ce temps avant que la journée ne s'engage plus assurément. Garder comme étranger à soi le programme serré du week-end. Le café pris sur le rebord de la cheminée et les écorces de châtaignes grillées d'hier abandonnées sur une page de quotidien. "Au coeur d'Edimbourg, l'horloge de l'hôtel Balmoral avance volontairement de trois minutes" Est-ce à dire qu'elle a trois minutes d'avance ou qu'elle progresse de trois minutes en trois minutes? Faudra que j'en touche un mot à Frasby qui laisse irrémédiablement l'heure lui échapper. Du coup, ele a un décalage horaire de plusieurs jours! Le cadran solaire croisé chaque jour, à ce petit jeu, sait se distinguer. Par matinée brumeuse avec apparition solaire le midi, il avance volontairement de quatre heures.
Et si aujourd'hui je lui coupais le gnomon comme d'autres coupent la chique, sa volonté s'en trouverait-elle immobilisée?
08:47 Publié dans MOTS ITINÉRANTS | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : gnomon | Facebook |
Commentaires
oh, du grec ;-)
bon matin
à moi les journaux servent pour emmitoufler les assiettes
Écrit par : Agaagla | samedi, 03 octobre 2009
@AGAAGLA: penses-tu que gnomon et gnomé -pas d'alphabet grec sur mon clavier- soient de la même famille?
Écrit par : la bacchante | samedi, 03 octobre 2009
@NINA: vos mails à répétition sans une virgule de changée me donnent juste envie de vous dire d'aller vous faire cuire un gnomon!
Écrit par : la bacchante | dimanche, 04 octobre 2009
ah ça j'aime : "aller vous faire cuire un gnomon" (n'oubliez pas de retourner le sablier en début de cuisson parce qu'un gnomon crâmé ça n'a pas le goût-madeleine du temps perdu mais goût amer de cendres)
Écrit par : hozan keboh | dimanche, 04 octobre 2009
@HOZAN ne jamais dépasser les trois minutes sacro-saintes si l'on veut que le gnomon fasse effet!
Écrit par : la bacchante | dimanche, 04 octobre 2009
AH ! les "effets" d'un gnomon cuit "à coeur" ! ça requinque !
Écrit par : hozan kebo | mardi, 06 octobre 2009
Bonjour chère Bachante, C'est mognon ce gnomon cuit à coeur. Vous avez eu Nina ? c'est bizarre ce phénomène.
Écrit par : Zoë Lucider | mercredi, 07 octobre 2009
Je vous ai coupé un petit c, pardon
Écrit par : Zoë Lucider | mercredi, 07 octobre 2009
@ZOÉ: je deviens experte en gnomisation
Écrit par : la bacchante | mercredi, 07 octobre 2009
Il me plaît beaucoup votre gnomon. Rien n'a voir avec le boulier, j'imagine.. Bon, ça tombe bien ! (merci de me placer tout près de ce mognon gnomon , nous allons (gnomon et moi), faire de grandes choses ensemble. (y'a du boulot, gnomon !)
D'ailleurs depuis la découverte de votre billet je fais le pied de grue devant le povray au solstice d'été, certes fascinée, mais ça n'arrange pas mon affaire comme vous imaginez. Octobre m'a encore claqué dans les doigts, il faut absolument que je consulte un gnomoniste. Cela dit je vous écouterais bien pendant des heures, si vous me révélez encore ainsi, les secrets du gnomon. Ensuite je ferai quelques calculs puis vous pourrez m'en toucher mot ;-). Chaque chose en son temps n'est ce pas ? (y'a pas l'feu au gnomon !)
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Écrit par : Frasby | jeudi, 08 octobre 2009
@FRASBY Votre cas est gravissime mais non incurable. Certains jours ont prouvé que vous souffriez d'un fort décalage horaire ou plutôt hebdomadaire. Je travaille d'arrache-pied à un gnomon indiquant le jour!!!
Écrit par : la bacchante | jeudi, 08 octobre 2009
@Frasby : Mon cas est peut être incurable, car une fois le seuil du gravissime dépassé, j'ai décidé de le faire exprès.
Valider le retard comme une spécialité-maison ;-)
Vous me direz c'est un peu facile, en même temps je n'en souffre plus, n'est ce pas l'essentiel ? (La vie étant très courte... Ce que le gnomon ne clame pas forcément dans un porte-voix.)
Cela dit, j'accepte volontiers votre futur gnomon qui risque (on n'a rien sans rien) de renverser du tout au tout le concept certains jours, pourvu qu'il ne l'inverse pas. Un grand confort à venir sans doute. Merci beaucoup !
Courage !!!
Écrit par : frasby | vendredi, 09 octobre 2009
@FRASBY Il est évident que ma proposition vous trouble. Votre dernier message s'adresse à vous même!!
Face à un défi de cette envergure, j'ai envie de répondre chiche!
http://lesilesindigo.hautetfort.com/archive/2009/08/18/s-il-ne-se-passe-rien-ecris-pour-le-dire.html
Écrit par : la bacchante | vendredi, 09 octobre 2009
La bacchante, entre nous, la camarade Frasby m'aura au moins appris une chose : ne pas confondre "retard" et "décalage horaire".
Écrit par : Chr. Borhen | dimanche, 11 octobre 2009
@CHR. A vous le dernier mot, vivons décalés!
Écrit par : la bacchante | dimanche, 11 octobre 2009
@ Chr. bohren : C'est tout de même incroyable que vous m'apportiez, ici sous ce gnomon, un enseignement, (ce beau dégradé de nuances) qu'à l'insu de mon plein gré un jour, (oui mais lequel ?) j'ai dû bien m'appliquer à vous apprendre ;-)
Vivons décalés, c'est ainsi qu'on avance...
@La bacchante : Ah chiche ! oui ?
Vous me rappelez combien d'heures j'ai séché sur cette plante.
Sûr, que votre réponse me trouble. Possible que ce message ne s'adresse qu'à moi-même... Donc, je n'abuserai pas. (Gnomon oui, mais pas exutoire).
Écrit par : Frasby | lundi, 12 octobre 2009
@FRASBY Les gnoma, je les aime intermittents des nuages...
Écrit par : la bacchante | lundi, 12 octobre 2009
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