lundi, 01 octobre 2012
Aujourd'hui perte de.
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Hier, après-midi, je me suis allongée sur le banc, dehors, à côté du jardin des simples. Le soleil chauffait mon jean et mon squelette. Il semblait résolu à mettre un frein à l'automne. La vilaine toux qui me tient depuis quelques jours s’est estompée soudain. J'ai lu d'un souffle La princesse et le pêcheur de Minh Tran Huy. Touchée au milieu de la cible par ce roman qui entrelace conte et récit, en une frontière moins simple que celle désignée par les pages. Qui dit l’absence et combien on peut filer sa toile autour de l’attente.
J'ai ramené sur mes îles cet extrait...
« Dans la vie, on croise des gens précieux, qu’on voudrait garder toujours autour de soi, mais qui, pour des raisons qui ne tiennent ni à eux, ni à nous, sont forcés de s’en aller. Ce n’est pas qu’ils nous abandonnent de leur plein gré, ni que nous soyons coupables de n’avoir pas su les retenir, c’est juste que parfois il ne peut en être autrement. Il m’est arrivé de chérir profondément des êtres que j’ai perdus, et c’est peut-être pour cela qu’on écrit, pour les retrouver et cheminer, l’espace d’un instant à leurs côtés. Comme si rien n’avait changé. »
05:51 Publié dans 366 réels à prise rapide, ROMAN | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : 366 réels à prise rapide, minh tran huy, la princesse et le pêcheur | Facebook |
Commentaires
Alternant l'humour et la gravité. L'un-e et l'autre nécessaires.
Écrit par : Yves | lundi, 01 octobre 2012
Quête d'équilibre.
Écrit par : la bacchante | lundi, 01 octobre 2012
mon ami que j'aimais
Écrit par : telos | lundi, 01 octobre 2012
Photographier le monde, cela doit avoir la même vertu que l'écrire.
Écrit par : la bacchante | lundi, 01 octobre 2012
les simples pour soigner la toux, les livres pour vivre, et la toile pour s'entretenir.
Écrit par : thé âche | lundi, 01 octobre 2012
C'est un excellent remède, effectivement. Ma toux fait moins la maline aujourd'hui. Je fais un tour sur mes îles, règle quelques affaires courantes et je poursuis ma lecture d'autobiographie des objets de Bon.
Écrit par : la bacchante | lundi, 01 octobre 2012
Soupirs...écrire pour les retrouver, sans doute.
Comme dans "Les passantes", à part qu'on a eu le temps de les chérir "pour de vrai". Me parle beaucoup cet extrait, merci madame Bacchante.
Écrit par : colo | lundi, 01 octobre 2012
Avec plaisir, même si ce texte remue sans doute des choses qu'on croit avoir bien enfouies.
Écrit par : la bacchante | lundi, 01 octobre 2012
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