dimanche, 04 novembre 2012
Aujourd'hui ça ne se passera pas comme ça.
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Je ne sais pas ce qui doit se passer aujourd'hui contre lequel je devrais lutter. Au point de lancer outrée la contrainte à la face du jour. Quand la première lueur percera l'obscurité, je partirai courir avec mon morveux. Il donnera la cadence et je le suivrai jusqu'à la zone de maraîchage des Hauts Prés. En suivant le chemin détrempé, nous accumulerons la boue sous la semelle. Je repenserai alors aux jours de marche en Suisse Normande. A la clémence du ciel qui inondait la terre toute la nuit et qui le matin venu saluait nos premiers pas par des bourrasques de vent et des nuages insensés. Du noir à l'orange. Sur ces chemins-là, j'ai vidé ma tête. Quelques pensées ont choisi les sillons de mes semelles. Soumises au rythme du pas, elles sont devenues fluides.
Je repenserai sans doute à cela tout à l'heure. Et aussi à ceci: l'abandon dans un champ au bord de l'Orne. Le corps rincé par la marche. S'endormir sous un soleil d'automne. Laisser la rivière emporter ses flots limoneux. Se réveiller parce qu'un bourdonnement est monté de la terre comme une caresse.
Oui, ce matin, ça se passera comme ça.
07:24 Publié dans 366 réels à prise rapide | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : 366 réels à prise rapide, suisse normande | Facebook |
Commentaires
On ne remerciera jamais assez l'administration de t'avoir accordé quelques jours de vacances : p...* quel texte !
* Ça m'a échappé !
Écrit par : Yves | dimanche, 04 novembre 2012
Ca se passe bien donc, laisser couler le temps, rien de plus reposant.
Écrit par : Zoë Lucider | dimanche, 04 novembre 2012
Tu n'as pas dû entrer par (je cite) "la porte de la Suisse normande", sinon je t'aurais vue passer !...
Écrit par : Topa | lundi, 05 novembre 2012
Tu ne m'as pas vue mais je t'ai salué.
Écrit par : la bacchante | lundi, 05 novembre 2012
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