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vendredi, 30 décembre 2016

Biffure 7

biffure.jpg

Beaumont en Auge, décembre 2016

Après des biffures en solitaire, voici une expérience à quatre mains. Comment ne pas penser que chaque page contient peut-être en elle mille milliards de poèmes ?


-1-
l'odeur des roses
gravée
sur un grand plat
ou
dans sa propre chair savait
embraser
les
amandes au sésame

-2-
le feu
de ces instants
agitait
la matière
déshabillée
près du
scintillement d'une étoile
le
firmament
en frissonnant
dormait
plié en trois

 

*Mots rescapés des biffures des pages 67 à 69 de Chocolat amer de Laura Esquivel

20:56 Publié dans BIFFURES | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : laura esquivel |  Facebook |

samedi, 24 décembre 2016

Biffure 6

factorie.jpg

Factorie, septembre 2016

qui sait pourquoi
il
y a du vent
il y a
le flot à contre-
courant il y a cette nostalgie
d'un monde qui
n'a plus de place
l'oeil se tourne vers
un rêve
de
mouvements
profonds

*Mots rescapés des biffures de la page 120 de Cambouis d'Antoine Emaz

vendredi, 23 décembre 2016

Biffure 5

DSCN0809.jpg

Fukushima, Gaspard Lieb
Rouen, avril 2016

une boîte
de musique
mélancolique
m'apaise
mais
nous portons en nous
le manque de moyens
ce cauchemar calme

*Mots rescapés des biffures de la page 164 de Désorientale de Négar Djavadi

jeudi, 22 décembre 2016

Biffure 4

suicide pere noel 1.jpg

Gaspard Lieb, Interzone, avril 2016

je ne suis pas fan de Noël
cadeaux
obligatoires
pigeons
déguisés
jusqu'aux dents

l'espoir de les voir tous réunis un jour
enveloppés dans un drap
bottes noires et pantalon rouge*

*Mots rescapés des biffures des pages 106 et 107 de Escrituras en tiempos de crisis de Luis Sepulveda.

suicide pere noel 2.jpg

mercredi, 21 décembre 2016

Biffure 3

pierre rouge.jpg

Aître saint Maclou, décembre 2016

il y a
l'obscurité
de ces lignes qui
aujourd'hui se battent
perforent les
filons
de
poussière

les mains
vers la pierre
rouge de sang
chantent*

*Mots rescapés des biffures des pages 44 et 45 de Escrituras en tiempos de crisis de Luis Sepulveda.

mardi, 20 décembre 2016

Biffure 2

aître st maclou.jpg

© Pili Vazquez, aître saint Maclou, décembre 2016

de chaotique
l'art de vivre
est devenu
Manchas
au doux regard

gardienne de mes départs
tu dis sans parler : Pars, je veille
sur la tendresse
que nous aimons*

 

* Mots rescapés des biffures des pages 94 et 95 de Escrituras en tiempos de crisis de Luis Sepulveda.

 

lundi, 19 décembre 2016

Biffure 1

pledges.jpg

Pledges, Nantes octobre 2016

l'espoir
babioles
pathétiques
dotées
d'éternité
têtue*

* Mots rescapés des biffures de la page 100 d'Extrêmes et lumineux de Christophe Manon, éditions Verdier

 

dimanche, 18 décembre 2016

Vous êtes ici

vousetesici.jpg

Factorie, © hgwo

. vous êtes ici
à l'entrée du poème
libre à vous
de recommencer votre vie
ou de vous connaître vous-même
par le pouvoir d'un mot

 

18:07 Publié dans BAL(L)ADE | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : factorie, éluard |  Facebook |

mercredi, 14 décembre 2016

Fractale d'une semaine avec un galet

galet.jpg

Mercredi 7 décembre

Atelier d'écriture à la Factorie avec Mélanie Leblanc. Des falaises à la verticale. A l'horizontale aussi, comme de belles endormies. Je repars avec un galet dans la poche de mon blouson. Ça lui donne une drôle d'allure à mon blouson ; disloqué à droite ;  et les clés, le tabac, le briquet, le papier à rouler, le ticket de caisse dans l'autre poche ne font pas le poids pour rééquilibrer le tout.  La dislocation va durer une semaine. Sept jours pendant lesquels ma main découvrira, en aveugle, le galet. Le polira un peu plus. Les mots qui vont venir, il faudrait que je les note en braille.

Jeudi 8 décembre

avec ce galet qui fait bombance
décombres de la mer
ma poche mérite
le nom de galetas

Vendredi 9 décembre

je le tiens à pleine main
en une faille de son pourtour
mes doigts se calent un à un
c'est une île écorniflée

Samedi 10 décembre

je dis mon galet n'est pas gris
il porte traces
fracas de la mer, flegme de l'algue
tumulte d'une nuit d'orage

Dimanche 11 décembre

en son centre le vide
pierre feuille puits ciseaux
le trop plein perdu au creux de la vague
géométrie du hasard

Lundi 12 décembre

quelle probabilité
pour qu'il retrouve cette part manquante
qu'elle emplisse à nouveau
le vide, l'absence, le trou

Mardi 13 décembre

le jour où il s'est échoué sur la plage
la pluie tombait lentement
elle n'a pas effacé les traces
elle n'a pas comblé l'absence

samedi, 10 décembre 2016

En corps

en corps.jpg

© Pili Vazquez, novembre 2016

maintenant c'est le jour
hier s'en est allé mourir
en mon corps vivante encore

 

vendredi, 09 décembre 2016

Comment c'est

comment c'est.jpg

© Pili Vazquez, juin 2016, Pointe de la Roque

comment c'est
le cri de la craie

comment c'est
le bloc de la brise

recommencer

comment c'est
la ligne de l'engouleciel

comment c'est
l'effritement du vent

jeudi, 08 décembre 2016

Déjà

glissade.jpg

© Pili Vazquez, Volterra, août 2016

l'un certitude
l'autre glissade
l'un à l'arrêt
l'autre loin
déjà