jeudi, 29 avril 2021
Biffures 114-115
Dans les esgourdes
murmure des mots
comment formuler ça ?
Besoin d'un outil
Biffure de la page 123 de Le démon de la colline aux loups de Dimitri Rouchon-Borie
apprends-moi l'aiguille
qui coud les plis de nos étreintes
Biffure d'une page de Décomposée de Clémentine Beauvais
11:59 Publié dans BIFFURES | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook |
jeudi, 15 avril 2021
Les ans glissent
Il y a eu l'été au printemps
j'ai eu tout mon temps
pour tenter de m'y réchauffer sept jours très exactement
-suspicion de COVID deux fois je suis passée sous les radars-
pour mettre en terre des pois mange-tout
imprudence d'une impatiente
pour regarder l'élégance de la mésange dans la gouttière
et le merle s'ébrouer aussi énergiquement que mon fils
quand il prend une douche
pour sortir rentrer sortir mes semis
un soir je me suis Décomposée
parce qu'incapable de raviver ce temps à rallonge
les jours identiques les uns aux autres
rentrer sortir rentrer les semis
voir s'éloigner le désir du printemps des poètes,
loin de mes élèves que j'ai retrouvés
la veille d'un nouveau confinement après un jour de grève
parce qu'on ne parviendra pas à continuer ainsi le navire coule et nous avec
il y a eu l'hiver au printemps
-les hirondelles passent leur tour-
le retour des classes virtuelles qui plantent, les élèves coincés en salle d'attente
paraît que c'est les Russes les responsables, c'est ce qu'a dit Blanqueroute pour justifier cette déroute
et déjà c'était les vacances de printemps en hiver
des nuits et des nuits de gel
j'ai vu des larmes figées aux branches
et Le démon de la colline aux loups
mes pois mange-tout n'ont pas résisté
un peu de Kérosène dans nos chaussures et on a pris les routes
de Venables en bord de Seine et des Étangs de la terre aux pots
deux fois aussi je suis allée chez Wolgemuth
une première fois discrètement pour te trouver un cornus kousa
-c'était sans compter sur les copines incapables de garder un secret-
et une deuxième fois avec toi et Souchon à tue-tête dans la voiture
-où est-il donc ce terrain en pente d'où lui et son ennui voient les Andelys, l'Eure et la Seine ?-
on y a trouvé un cornus florida
on y a fait le plein de groseilliers et de framboisiers
qui alignés ce soir dans ton verger espèrent le printemps
non loin les ans glissent sur ton poirier.
21:32 | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |