mercredi, 20 février 2019
biffure 56
Le Pariou, février 2019
On entend aujourd'hui
le fond qui ondule
en caresser la veine vibrante
un parfum de peau
nous enveloppe
le sculpter dans
mon imagination
Biffures de la page 114 de Manifesto de Leonor De Recondo
09:26 Publié dans BIFFURES, ROMAN | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : léonor de recondo, arbre | Facebook |
lundi, 17 juillet 2017
Rendez-vous avec un arbre (2)
Ravin de Corbeuf, juillet 2017
Sur la route de Blanhac, cet espace étonnamment horizontal, stries bleutées sur arêtes saillantes. Après la yourte toute en rondeur, la table sous l'ombre du tilleul, les chemins qui s'enlacent, les entrelacs de nos murmures. Et avant des Nuits de rêve sous la voie lactée et bouton de rose.
Espace horizontal. Sillons désertiques. Les géologues l'appellent "badlands", mauvaises terres. Pourtant un arbre pousse, agile dans l'argile. J'ai l'impression de le connaître, de l'avoir déjà côtoyé ailleurs. Je descends quelques strates plus bas dans ma mémoire. Au dedans, un arbre toscan. Au dehors, le vent qui nous porte et mon regard qui reprend la route.
11:53 Publié dans BAL(L)ADE | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : ravin de corboeuf, arbre | Facebook |
dimanche, 21 août 2016
Rendez-vous avec un arbre
Août 2016
"Incantation de l'espace, décantation du texte" Nicolas Bouvier, Réflexion sur l'espace et l'écriture
Sur la route de Volterra, cet espace étonnamment vide. Après les rues gonflées de linges, les fenêtres dédoublées de reflets, les toits amarrés les uns aux autres, les champs striés d'oliviers, la plage sous les serviettes. Et avant les murs de Sienne couverts de fresques. Suffisamment déroutant pour sortir de la route et s'asseoir dans un champ à même le chaume.
Espace vide. Jusque dans les sillons arides. La saison des moissons est passée. Seul se dresse un arbre. J'ai l'impression de le connaître. De l'avoir déjà côtoyé ailleurs. Je recherche dans les zones encombrées de ma mémoire. Au dedans. Je ressors l'affiche de Le goût de la cerise d'Abbas Kiarostami et la photo d'un arbre prise par Nicolas Bouvier à Dunhuang. Au dehors. La lumière décline. Le jour exténué. La peau séchée de vent et de sel. Les rires de deux enfants japonais. Et mon regard qui ne peut se détacher.
Août 2016
13:39 Publié dans BAL(L)ADE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : toscane, volterra, arbre, nicolas bouvier | Facebook |