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dimanche, 29 juillet 2012

Aujourd'hui sport.

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Je passerai sous silence le boulevard tendu par la contrainte, ce temps passé à canaper devant les J.O.
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Je voudrais plutôt dire ce qui précède, cette montée toujours recommencée chaque matin jusqu'au panorama de St Pierre, en courant, pour saluer le premier rayon de soleil au-dessus de la Seine encore embrumée par la nuit. A l'aller, la pente ne se laisse pas faire et la semelle renâcle. C'est le moment que je choisis pour lancer dans mon IPod Masar du trio Joubran. Le bruit de la foulée soudain est en accord avec les battements de mon coeur et le rythme de l'oud peut s'accélérer.
"Simplement je cours. Je cours dans le vide. Ou peut-être devrais-je le dire autrement: je cours pour obtenir le vide. Oui, voilà, c'est cela, peut-être. Mais une pensée de-ci, de-là, va s'introduire dans ce vide. Naturellement. L'esprit humain ne peut être complètement vide. Les émotions des humains ne sont pas assez fortes ou consistantes pour soutenir le vide. Ce que je veux dire, c'est que les sortes de pensées ou d'idées qui envahissent mes émotions tandis que je suis en train de courir restent soumises à ce vide. Comme elles manquent de contenu, ce sont juste des pensées hasardeuses qui se rassemblent autour de ce noyau de vide."
Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, Haruki Murakami
Au retour, c'est encore à ce texte de Murakami que je pense: la course comme métaphore de l'écriture... Comme mon corps a moins besoin de moi pour avancer, j'écoute Les bonnes feuilles de France Culture. Effeuillement des romans de la rentrée. Une tentative chaque fois recommencée par les auteurs de dire ce que c'est que cet acte d'écrire.